images édifiantes d’étudiants faisant la queue pendant trois heures pour une distribution de nourriture

images édifiantes d’étudiants faisant la queue pendant trois heures pour une distribution de nourriture
images édifiantes d’étudiants faisant la queue pendant trois heures pour une distribution de nourriture

En France, près d’un étudiant sur deux saute des repas pour des raisons financières.

A Talence, près de Bordeaux, certains attendent parfois plusieurs heures pour obtenir de la nourriture gratuite.

Une illustration des conditions de vie de plus en plus difficiles de nombreux jeunes.

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Votre pouvoir d’achat

Ces étudiants ne font pas la queue pour une place de concert, ni pour un événement exceptionnel, mais simplement pour pouvoir se restaurer. « J’essaie de me fixer un budget de 15 euros par semaine. Je le dépasse assez souvent, donc les fins de mois sont un peu compliquées », explique une jeune fille dans le reportage de TF1 en tête de cet article. « Je vis d’une bourse, donc c’est 145 euros par mois et à côté, j’ai un petit job étudiant. Mais bon, ça ne suffit pas. Surtout que mes parents ne peuvent pas m’aider. »ajoute un jeune homme.

Ainsi, trois fois par semaine à Talence (Gironde), près de Bordeaux, une armée d’étudiants vient attendre des heures une distribution de nourriture gratuite. Une malheureuse illustration de conditions de vie de plus en plus préoccupantes. Deux millions de paniers repas ont été distribués l’année dernière et le nombre de bénéficiaires continue d’augmenter. « La demande augmente et nous devons aider. Nous lançons donc beaucoup d’appels aux dons, que ce soit auprès de la grande distribution ou des entreprises locales. » assure Cynthia Guillet, présidente de l’association « Linkee ».

Sept kilos de nourriture, produits frais, fruits et légumes

Mercredi 2 octobre, jour du tournage du reportage de TF1, la distribution a lieu dans une résidence « Jeunesse Habitat Solidaire », au cœur du campus. Chaque élève reçoit sept kilos de nourriture, de produits frais, de fruits et légumes. « Ce sont des produits que nous obtenons uniquement par le biais de la distribution, que nous ne pouvons pas acheter personnellement avec les ressources étudiantes dont nous disposons » l’un d’eux s’avance. Alors que quelques-uns s’efforcent de mettre du beurre dans les épinards, beaucoup n’en ont pas les moyens.

Comme Clotilde, étudiante en master de chimie. « Je travaille de 8h à 18h20, tous les jours. J’ai des cours à réviser, j’ai des choses à rendre donc je n’ai pas le temps de trouver du travail supplémentaire dans la semaine. Ce serait forcément le week-end, mais ça veut dire quand est-ce que je révise ?demande-t-elle.

Au final, il me reste 100 euros pour vivre tout le mois, pour le transport, pour manger, pour sortir un peu.

Anaé, étudiante en licence cinéma & audiovisuel

Les bénéficiaires de ces collectes ne disposent que de 100 euros par mois pour s’habiller, prendre soin d’eux, s’instruire ou manger. C’est le cas de ces deux étudiantes, Nora et Anaé. “Toute la nourriture que vous voyez est une collection”disent-ils en ouvrant leur réfrigérateur. Tous deux ont travaillé pendant l’été pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Mais avec un prêt étudiant qu’ils remboursent. Nora ne dépense qu’entre 30 et 50 euros en nourriture chaque mois. « Je suis dans une école privée, je n’ai pas droit au Crous, donc je dois cuisiner moi-même tous les midis, tous les soirs. Et parfois, je saute des repas le soir parce que ‘au final, il ne me reste plus grand chose au final’confie Nora, en école de mode privée. Anaé, étudiante en licence cinéma & audiovisuel, ajoute : « Au final, il me reste 100 euros pour vivre tout un mois, pour le transport, pour manger, pour sortir un peu. C’est vrai que c’est compliqué et fatigant de toujours faire attention au millimètre”.

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Reportage V.F TF1 : Erwan Braem et Florian Gourdin

 
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