Les étudiants en médecine ont catégoriquement refusé les propositions du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, tout en appelant à une manifestation nationale à Rabat, samedi 5 octobre.
Cette escalade de la contestation a été décidée lors des assemblées générales étudiantes tenues dans les différentes facultés de médecine, relais Al Ahdath Al Maghribia ce jeudi 3 septembre.
Les grévistes considèrent ces propositions comme une simple manœuvre dont l’objectif est d’entraver l’initiative de rapprochement entreprise par le médiateur du Royaume.
Selon les étudiants en grève, «les mesures annoncées par le ministère de tutelle ne visent pas à résoudre la crise, d’autant que leur principale revendication concernant la réduction des années de formation de 7 à 6 ans reste en suspens. D’autant que ce point n’a pas été évoqué clairement dans le communiqué du ministère, qui s’est contenté d’exprimer sa disponibilité à expliquer le contenu de la nouvelle réforme éducative.».
La commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie a indiqué, dans un communiqué, que la nouvelle programmation des examens annoncée par le ministère a été prise unilatéralement.
Les étudiants en grève estiment que «remplacement de la note [éliminatoire de] nul par les résultats obtenus lors des sessions exceptionnelles pour les étudiants qui y participeront ne les dissuadera pas de s’accrocher à leur revendication principale, en l’occurrence leur refus catégorique de la réduction de la durée de la formation de 7 à 6 ans».
Ils ont donc décidé de boycotter la session d’octobre, sachant que 99% des étudiants de la faculté de médecine de Rabat ont exprimé leur rejet total des propositions du ministre de l’Enseignement supérieur, relaye Al Ahdath Al Maghribia.
En réponse à cette crise, le Réseau de l’Alliance Civile de la Jeunesse Marocaine a appelé le gouvernement à prendre ses responsabilités face à la grève des étudiants en médecine, en trouvant des solutions efficaces même «pour restaurer la confiance» et éviter un «stagnation» de ce mouvement.
Par Hassan Benadad
10/02/2024 à 19h47
