Le Maroc maintient sa note auprès de S&P

Le Maroc maintient sa note auprès de S&P
Le Maroc maintient sa note auprès de S&P

S&P confirme la notation du Maroc sur sa dette souveraine en maintenant inchangée son évaluation à BB positif B (BB+/B), au regard des perspectives du Royaume. Selon son dernier rapport d’évaluation, publié le 30 septembre, la croissance économique a atteint 3,4% en 2023, en baisse par rapport aux 3,1% prévus par l’Agence en mars 2024. Une contraction due à la sécheresse et à l’impact des précipitations sur la campagne agricole.

Standard & Poor’s (S&P) vient de révéler la notation de la dette souveraine du Maroc. L’agence de notation américaine a maintenu son évaluation à BB positif B. Dans son dernier rapport d’évaluation, publié le 30 septembre, S&P Global Ratings indique que la croissance économique a atteint 3,4% en 2023. Une note en baisse par rapport à la prévision de 3,1% de l’agence en mars. . Cette baisse pourrait s’expliquer par les effets de la sécheresse.

Standard & Poor’s rappelle que les précipitations influencent fortement la croissance économique malgré les efforts continus de diversification de l’économie marocaine, qui reste donc vulnérable aux aléas climatiques. De l’avis de l’agence américaine, les perspectives positives pour le Maroc reflètent le fait que le Royaume capitalise sur ses récents résultats dans la mise en œuvre de réformes socio-économiques et budgétaires. Cela ouvrirait la voie à une croissance plus forte et plus inclusive, ainsi qu’à une réduction des déficits budgétaires.

Quant au scénario positif, l’agence pourrait relever sa note dans les 12 prochains mois si le gouvernement continue de mettre en œuvre des réformes structurelles, susceptibles de se traduire par une croissance économique plus forte.

Concernant le scénario négatif, il pourrait réviser les perspectives à la baisse au cours de la même période si la croissance économique, la consolidation budgétaire ou la dynamique des réformes s’avèrent plus faibles que prévu.

Actuellement, une série de réformes sont en cours, selon l’agence, visant à donner la priorité aux investissements dans les secteurs de l’eau et de l’énergie, ainsi qu’à moderniser le cadre juridique, institutionnel et réglementaire. Il rappelle également l’objectif du gouvernement visant à consolider la part de l’investissement privé (national et étranger) aux deux tiers de l’investissement total d’ici 2035, contre environ un tiers actuellement.

Mise en œuvre de réformes complémentaires
Cet objectif dépendra toutefois de la mise en œuvre de réformes complémentaires qui soutiendront la capacité du Maroc à accroître son attractivité pour les investissements étrangers et nationaux. Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté de 51,6 % au cours du premier semestre 2024, selon l’agence. Ce dernier indique que « la mise en œuvre de réformes structurelles et de programmes de soutien social évitera une forte baisse des déficits budgétaires à court terme, tout en soutenant la croissance, et soutiendra de facto la consolidation budgétaire à moyen et long terme ».

S&P prévoit ainsi que le déficit budgétaire des administrations publiques marocaines se réduira progressivement jusqu’à 4,2% du PIB en 2024, contre 4,4% en 2023 avant de tendre vers 3% d’ici 2027. Toujours selon l’agence, les autorités ont commencé à réduire les subventions sur le gaz butane en mai 2024, et ils visent à supprimer progressivement les subventions restantes sur ce produit ainsi que sur le blé et le sucre dans les années à venir.

Cela libérera des ressources pour financer une partie de l’extension de la couverture maladie et des allocations familiales ciblées. Aussi, les autorités ont commencé à mettre en œuvre la réforme de la TVA, dans le but de simplifier le système fiscal et d’encourager la formalisation des entreprises, suivant ainsi la même approche que celle adoptée pour l’impôt sur le revenu et l’impôt sur le revenu. l’impôt sur les sociétés au cours des deux dernières années.

Le revenu par habitant reste faible
Standard & Poor’s estime que les réformes économiques, la diversification et la résilience soutiennent des perspectives de croissance plus solides, même si le revenu par habitant reste inférieur à celui de ses pairs. A cet égard, il prévoit que la croissance du PIB du Maroc atteindra en moyenne 3,6% sur la période 2024-2027, contre 1,5% sur la période 2020-2023, grâce à la performance des secteurs du tourisme, de l’automobile et des transports. aéronautiques. Un soutien supplémentaire proviendra d’une demande intérieure plus forte, aidée par une baisse de l’inflation et une augmentation des investissements privés, qui bénéficieront des réformes économiques en cours et d’une croissance plus forte dans la zone euro, le principal partenaire commercial du Maroc.

L’économie marocaine bénéficiera également progressivement du développement de grands projets en vue de la Coupe d’Afrique des nations en 2025 et de la Coupe du monde de football en 2030, toutes deux organisées dans le pays, de la mise en œuvre de réformes socio-économiques. -économique et l’augmentation de la capacité d’exportation du pays. A cela s’ajoute l’augmentation de la capacité du port Tanger-Med, qui en fait ainsi le plus grand port de la Méditerranée et d’Afrique.

Par ailleurs, la croissance économique du Royaume repose encore largement sur l’agriculture, ce qui le rend particulièrement vulnérable aux conditions climatiques. En effet, le secteur agricole représente environ 10% du PIB et 30% des emplois. La période 2019 à 2022 a été la plus sèche depuis les années 1960, selon la Direction générale de la météorologie, tandis que 2023 et le premier semestre 2024 ont également été marqués par de faibles précipitations. Le Maroc a commencé à mettre en œuvre un plan d’action pour atténuer la pénurie d’eau.

Cela implique, selon l’agence, des investissements importants dans les infrastructures, notamment de nouveaux barrages et des usines de dessalement et de réutilisation de l’eau, ainsi que des mesures visant à améliorer l’efficacité et à optimiser la consommation d’eau. l’eau, y compris les programmes de transfert d’eau et d’interconnexion.

Aussi, même si le PIB par habitant du Maroc restera inférieur à celui de la plupart de ses pairs, il augmentera progressivement, indique l’Agence, pour atteindre près de 4.900 dollars en 2027, contre environ 3.900 dollars en 2023.

Par ailleurs, le profil de la dette publique reste favorable, même si la consolidation budgétaire est lente. S&P prévoit que le déficit budgétaire des administrations publiques marocaines se réduira progressivement pour atteindre 3% du PIB d’ici 2027. Les finances publiques bénéficieront de la hausse des recettes dans des secteurs clés comme les phosphates et le tourisme, ainsi que de la poursuite des réformes budgétaires.

Le déficit du compte courant devrait s’améliorer sur la période 2024-2027, pour atteindre en moyenne 1,6 % du PIB. Une amélioration qui serait due à une demande intérieure plus forte. Quant aux flux d’IDE, ils augmenteraient progressivement dans les années à venir, la mise en œuvre de réformes économiques structurelles rendant le pays plus attractif pour les investisseurs.

Yassine Sabre / Inspirations ECO


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