Pourquoi se battre en 2024 ? – .

Pourquoi se battre en 2024 ? – .
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Sur le ring, on voyait des gars, des filles, des adolescents, des athlètes plus âgés. Avec tout de même la même passion : se battre. Quelque 500 spectateurs, soit une salle comble, sont venus pour l’événement.

Mais voilà, pourquoi on se bat en 2024 ?

Nous avons posé la question à ceux qui le font. Sans idées préconçues.

«La boxe me permet de lâcher prise sur ma folie, de dépenser mon énergie», raconte Olivier Laflamme, 14 ans. Après un bon entraînement, je dors bien, je me sens bien.

Nous avons discuté avec Olivier, élève de secondaire II à J.-H.-Leclerc, après son premier combat qui s’est soldé par une défaite.

« Mes amis ne me regardent pas bizarrement parce que je boxe. Je sens qu’ils me respectent, qu’ils ont même une certaine admiration pour ce que je fais. Mes parents m’encouragent, même si je sens que ma mère a peur pour moi… »

— Olivier Laflamme

Olivier ne baissera pas les bras car sa première apparition sur le ring n’a pas joué en sa faveur.

« Au contraire, cela me motive à travailler deux fois plus dur ! »

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Ana Contreras aux côtés de son entraîneur Dimitri Waardenburg entre les tours. (La voix de l’Est)

Ne fais confiance à personne

Ana Contreras sait aussi précisément pourquoi elle boxe : pour rester dans le droit chemin.

« Quand j’ai commencé à m’entraîner, les choses n’allaient pas très bien dans ma vie et la boxe m’a donné la discipline dont j’avais besoin », explique-t-elle. Aujourd’hui, j’ai beaucoup plus de respect pour moi-même. L’estime de soi est importante.

Ana, 21 ans, a pratiqué beaucoup de sports collectifs avant de découvrir la boxe. Comme le handball et le flag-football. Mais ce n’était pas ça.

« Les sports d’équipe sont amusants, mais ce n’est pas ce que je voulais. Quand on boxe, on est seul avec soi-même, on ne peut faire confiance à personne. Le sentiment de dépassement de soi est fort et ça fait tellement du bien.

Le Granbyen Tommy Genesse a livré une excellente performance et a remporté son combat. (La voix de l’Est)

Ana a aussi perdu l’autre soir. C’était sa première défaite après deux victoires.

« Les gens me demandent si je suis inspiré par Kim Clavel. Oui, un peu, mais ce sont surtout les boxeurs de mon pays d’origine (le Mexique), comme Canelo Alvarez, qui m’impressionnent. Les succès de Kim font qu’on me demande si j’aimerais suivre ses traces, mais je veux avant tout que la boxe me permette de rester sur le bon chemin. C’est le gros problème.

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Pas moins de 500 spectateurs ont envahi la vieille église samedi dernier. (Archives La Voix de l’Est)

Un jeu psychologique

Sam Depot, pour sa part, est l’un des deux représentants du Speedy Gym qui s’est imposé samedi soir au Centre Notre-Dame. À 28 ans, le propriétaire du restaurant Oblon de la rue Principale apprécie le jeu psychologique qu’apporte la boxe.

« Ce n’est pas le boxeur qui a les meilleurs coups qui gagne, c’est celui qui a les meilleures capacités d’analyse et c’est ce qui me fascine dans ce sport. La boxe est un grand jeu d’échecs, un grand jeu mental. Ceux qui pensent qu’il s’agit simplement d’une histoire de coups de poing au visage se trompent.»

— Dépôt Sam

En bon restaurateur, Sam a une vie bien remplie, un rythme de vie exigeant. Et les gens autour de lui ont été surpris lorsqu’il a recommencé à boxer (car il l’avait déjà fait).

“Je ne ressens aucun préjugé envers le sport, je sens juste qu’ils pensent que je pourrais faire quelque chose de plus doux, de moins intense.”

Depot a mis la foule debout avec sa victoire spectaculaire. Et cela lui a donné encore plus le goût du combat.

« C’est une grosse montée d’adrénaline. LE sentiment est difficile à battre, croyez-moi.

 
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