Voici d’où vient l’odeur du « navet pourri » au Québec

Voici d’où vient l’odeur du « navet pourri » au Québec
Voici d’où vient l’odeur du « navet pourri » au Québec

Les équipes municipales ont réalisé deux campagnes de prélèvements avant d’identifier la Source des mauvaises odeurs flottant au-dessus de ces quartiers de la Basse-Ville.

La ville de Québec a enregistré au total cinq épisodes puants depuis le printemps.

D’une durée parfois de plusieurs heures à quelques jours, ces « incidents » ont suscité des plaintes de la part des habitants des zones touchées. En mai et juin, une dizaine de signalements ont été enregistrés en lien avec des odeurs nauséabondes, principalement à Maizerets, mais aussi dans le Vieux-Limoilou et à proximité du boulevard Montmorency.

Depuis, deux autres vagues odorantes ont été perçues par les narines voisines et enregistrées par la Ville, dont la plus récente remonte à la toute fin septembre.

De quoi enfin mettre le doigt sur la Source de la nuisance.

« Les odeurs de navets pourris proviennent de l’usine de biométhanisation », révèle-t-on dans un entretien avec Soleil municipal spokesperson François Moisan.

Avant d’être officiellement reconnu responsable, le nouveau centre de traitement des matières organiques avait été la cible de soupçons, beaucoup le soupçonnant de dégager les odeurs désagréables dont ils étaient témoins.

L’usine de biométhanisation était déjà pointée du doigt par les citoyens. (Frédéric Matte/Archives Le Soleil)

Selon la direction des vents soufflant au Québec, plusieurs d’entre eux ont convenu que l’odeur dégagée depuis le printemps n’était pas semblable à celles habituellement dégagées par l’usine des Papiers White Birch ou l’incinérateur.

Nouvelle voisine du secteur, sur le Chemin de la Baie de Beauport, l’usine de biométhanisation est en opération depuis avril 2023.

« Normal », dit la Ville

En période de rodage, un tel « problème » n’est pas anormal, selon la Ville de Québec.

« Ce sont des éléments qui peuvent intervenir dans les phases de démarrage », argumente le porte-parole François Moisan.

“C’est une situation normale pour un équipement vieux d’un peu plus d’un an.”

— François Moisan, porte-parole de la Ville de Québec

Construits pour un coût de 216 millions, les équipements municipaux où sont transportés les déchets alimentaires ne sont pas en panne, insiste-t-il. Cependant, des « ajustements » sur l’un des systèmes de sécurité sont nécessaires.

La mauvaise odeur proviendrait en effet du comburant thermique régénératif, chargé d’oxyder les cellules odorantes avant qu’elles ne soient rejetées dans l’air, s’il est activé de manière prolongée.

Durant la « période de surveillance », Québec n’a toujours pas trouvé de solution au problème, mais conclut que les odeurs sont « dégagées lors de la phase de macération » des déchets de table.

“Nous essayons de trouver la cause de l’activation du système sur une période prolongée et nous avons besoin de connaissances plus approfondies, mais cette alarme assure la sécurité de tous”, résume M. Moisan.

Sans échéancier toutefois, la Ville de Québec assure aux voisins gênés par les fumées nauséabondes que la situation est traitée « en priorité » par les équipes du centre de biométhanisation.

ÉPISODES DE MAUVAISES ODEURS ENREGISTRÉS PAR LA VILLE DE QUÉBEC

  • 4-5 mai
  • 18-19 mai
  • 7 juin
  • 20 au 23 septembre
  • 28-29 septembre
 
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