Le Canada, une économie fondée sur les ressources naturelles, doit se rappeler que notre plus grande ressource est notre population.

Le Canada, une économie fondée sur les ressources naturelles, doit se rappeler que notre plus grande ressource est notre population.
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Les travailleurs de SNOLAB installent un détecteur de matière noire dans l’installation souterraine à l’été 2023.Patrick Dell/Le Globe and Mail

Roseann O’Reilly Runte est présidente et directrice générale de la Fondation canadienne pour l’innovation. Elle est l’auteur de Les Canadiens qui innovent : les pionniers et les idées qui changent le mondeà paraître le 7 mai.

Les ressources naturelles ont joué un rôle clé dans la survie et la croissance du Canada. Nos océans, nos forêts, nos terres agricoles, nos ressources minérales et énergétiques nous soutiennent.

Il n’est pas étonnant que les sociétés du secteur des ressources dominent l’économie canadienne. Notre peuple a toujours pêché et cultivé, récolté du bois et extrait les richesses qui se trouvent sous nos pieds.

Aujourd’hui, cela ne suffit plus. Des préoccupations concernant la durabilité sont apparues après des décennies d’extraction persistante des ressources. Les conflits mondiaux, les pandémies, les ralentissements économiques et les catastrophes environnementales ont provoqué une ère de polycrises sans précédent.

Pour survivre et croître, le Canada doit se rappeler ce que notre concentration sur l’extraction des ressources a mis de côté : l’idée que notre meilleur atout est notre population. Nous devrons nous appuyer non seulement sur l’intelligence et la force existantes, mais aussi sur l’acquisition de nouvelles connaissances et compétences, de capacités de résolution de problèmes et d’aptitude à innover.

Voici quelques exemples du talent et de l’innovation du Canada, ainsi que les directions dans lesquelles nous devons aller.

Lorsque la Dre Heather Jamieson a découvert que l’arsenic s’échappait des mines du Nord, empoisonnant les plantes, la faune et les gens à 30 kilomètres des sites, elle a ouvert la porte à l’élaboration de stratégies pour réparer les dommages causés, mais aussi à l’adoption de processus d’atténuation dans les développements futurs.

Lorsque le Dr Stephen Kokelj décrit les effets de la fonte du pergélisol dans notre Nord, il nous rappelle la fragilité de notre habitat. Si nous construisons sur le pergélisol et que les incendies de forêt accélèrent sa dégradation, nous perdrons des écosystèmes entiers.

Des chercheurs des universités de Guelph, du Manitoba, de l’Alberta et de la Saskatchewan, entre autres, travaillent avec des leaders de l’industrie agrotechnologique. Ensemble, ils ont fondé 2 500 entreprises innovantes et ont obtenu en quelques années un retour sur investissement de 200 pour un. Leurs recherches se concentrent sur une question de plus en plus importante : avec la croissance démographique dans ce monde en évolution, nous devons augmenter les rendements agricoles tout en utilisant moins d’engrais, sans pesticides et en nous préparant à faire face à la sécheresse et aux fluctuations de température plus extrêmes.

Pendant ce temps, le Dr Matthew Miller a mis au point un spray nasal permettant de délivrer des vaccins. La Dre Leyla Soleymani a inventé les revêtements antimicrobiens pour les surfaces, et VIDO, un laboratoire de Saskatoon, offre un exemple de travail de premier plan au monde visant à empêcher les virus de se déplacer d’une espèce à une autre. Ce sont des innovations nées de la pandémie de COVID-19 et qui démontrent notre ingéniosité et notre agilité.

Pour pouvoir redoubler d’efforts dans nos recherches et continuer à proposer des innovations révolutionnaires, nous devons nous concentrer davantage sur nos collaborateurs. Et nous ne devons pas oublier ceux qui ont perdu leurs moyens de subsistance ou ceux, comme les immigrés, qui les établissent. Nous devons leur offrir l’accès à l’éducation et à la formation, à des professeurs brillants, à des mentors, à des équipements et à des installations exceptionnels.

Regardez ce qui se passe lorsque l’on donne aux talents la possibilité de s’épanouir :

Christina Gold était arrivée au Canada à l’âge de cinq ans, ne parlait pas un mot d’anglais et avait des difficultés scolaires. Aujourd’hui, alors que seulement 3 % des 500 plus grandes entreprises mondiales étaient dirigées par des femmes, elle a présidé sept grandes sociétés.

Priti Wanjara était arrivée à Montréal en provenance de Mumbai et avait du mal car elle ne parlait ni anglais ni français. Aujourd’hui, ingénieure très performante, elle essaie de donner au suivant en enseignant bénévolement aux étudiants de Concordia et du Collège militaire royal du Canada.

Nous devons également garder à l’esprit que la somme de nos talents est toujours supérieure à ses parties.

Face à de nombreux problèmes mondiaux complexes, nous ne pouvons pas nous permettre d’être isolationnistes. Nous devons collaborer aux niveaux régional et national. Nous devons nous rappeler de la grandeur que nous pouvons accomplir, tant au Canada qu’à l’échelle internationale, lorsque nous travaillons ensemble.

Prenez l’Institut Périmètre et l’Université de Waterloo, qui abritent aujourd’hui certains des meilleurs experts en technologies et applications quantiques au monde.

Or Sudbury. Le nickel reste une ressource précieuse, et la collaboration au plus profond de la mine de Vale avec notre lauréat du prix Nobel de physique Art McDonald et ses collègues offre non seulement des emplois aujourd’hui, mais aussi une place pour le Canada dans l’histoire du monde de demain.

Les gens sont notre plus grande ressource. Reconnaître et soutenir leurs offres potentielles espère un avenir meilleur.

 
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