La Suisse comptait 6’881 personnes détenues au 31 janvier 2024, soit 7% de plus qu’au 31 janvier 2023. Ce total “est proche de celui enregistré au 31 janvier 2020, avant la pandémie de Covid”, a annoncé ce lundi l’Office fédéral des statistiques. (OFS). Les mesures sanitaires et les restrictions aux frontières ont eu tendance à réduire la criminalité.
Le nombre de places de détention (7.251) reste stable (+0,8%). Cela a eu pour effet d’augmenter le taux d’occupation au niveau national de 5,3 points de pourcentage. Fin janvier, le taux d’occupation des établissements pénitentiaires était de 94,9% en Suisse. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis 2014.
2 076 personnes étaient placées en détention provisoire ou pour raisons de sécurité au 31 janvier 2024 (+7,9% par rapport à 2023). Depuis le début du suivi en 1988, le total de cette année est le deuxième plus élevé pour cette catégorie de détention. Parmi ces 2’076 personnes, 6,3% étaient des femmes, 22% de nationalité suisse, et plus de la moitié étaient détenues dans les seuls cantons de Zurich, Vaud et Genève.
En 2022, la Suisse comptait 72 personnes en détention pour 100’000 habitants. Il s’agit de l’un des taux de détention les plus bas d’Europe. L’Islande se situe au bas de l’échelle avec 39 détenus pour 100 000 habitants. Cette proportion se situe entre 50 et 100 en Allemagne, au Danemark, en Suède et en Italie. Il dépasse la centaine en France, en Espagne et en Grande-Bretagne. La Pologne (190), la Slovaquie (187) et la Hongrie (194) occupent le haut du classement européen.
