Un jeune genevois sur sept a des pensées suicidaires

Un jeune genevois sur sept a des pensées suicidaires
Descriptive text here

A Genève, un jeune sur sept a des pensées suicidaires

Publié aujourd’hui à 16h14

À Genève, un jeune sur sept a des idées suicidaires. Un taux élevé mais comparable à celui mesuré avant la pandémie. C’est le résultat d’une recherche publiée dans la revue «Hebdomadaire Médical « .

L’étude part de l’hypothèse selon laquelle les changements de vie générés par la pandémie de Covid-19 auraient pu amplifier les comportements suicidaires des jeunes. Un chemin alimenté par des demandes toujours croissantes de consultations psychologiques.

Afin de vérifier l’impact possible de la pandémie sur les idées suicidaires chez les jeunes, les chercheurs se sont appuyés sur les témoignages de 492 personnes âgées de 14 à 17 ans (dont 52% de filles). Résultat : sur les 492 adolescents (âge moyen de 15,4 ans) interrogés, 14,4 % ont déclaré avoir eu des idées suicidaires au cours des douze mois précédents.

« Nous avons réalisé une analyse multivariée très complète qui a révélé plusieurs facteurs associés aux idées suicidaires, notamment une forte détresse psychologique (exprimée par 25 % des jeunes), une faible estime de soi, une identification à la communauté lesbienne, gay, bisexuelle (LGB). , et le temps passé devant les écrans », précise Roxane Dumont, doctorante en épidémiologie au service de médecine de première ligne des HUG.

Ce résultat rappelle les disparités entre les communautés hétérosexuelles et LGBTQI+ en termes de détresse et de comportements suicidaires, même à un âge précoce. Ces jeunes, comme les adultes, sont davantage confrontés à des facteurs de stress tels que la discrimination, le rejet social, le faible soutien familial et le harcèlement.

Comparaison, isolement et pêche à la traîne

La dépendance aux réseaux sociaux est également reconnue comme un facteur de risque important de détresse psychologique. Le Dr Rémy Barbe, médecin adjoint responsable de l’unité d’hospitalisation du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, souligne qu’une utilisation excessive des réseaux sociaux peut renforcer la mauvaise estime de soi, les comportements narcissiques et la solitude.

“Cela est souvent déclenché par la comparaison avec les autres, l’isolement, la diminution des interactions en face-à-face avec les pairs et l’exacerbation du sentiment de ‘peur de passer à côté’ qui fait référence à la perception que les autres vivent une vie meilleure ou vivent de meilleures expériences.”

Une utilisation intensive des médias sociaux peut également conduire à une plus grande exposition à la cyberintimidation, au « trolling » (perturbation et dénigrement de la communauté), entre autres comportements abusifs.

L’étude des HUG démontre également l’importance de se sentir entouré de ses proches, d’avoir une relation positive avec ses parents et de ne pas rencontrer de difficultés à l’école. Facteurs qui augmentent l’estime de soi.

Lorraine Fasler est journaliste à la Tribune de Genève depuis 2018. Auparavant, elle travaillait pour RTS info. Il aborde notamment les thématiques liées à la famille, à la santé et couvre la ville de Veyrier. Elle est titulaire d’un master de l’Académie des médias et du journalisme de l’Université de Neuchâtel.Plus d’ @LorraineFasler

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les nuitées dans les hôtels suisses diminuent en avril
NEXT On vous dit tout sur la colocation à Fourques-sur-Garonne