l’arrêté préfectoral contre les consommateurs de crack est « une plaisanterie », estime la sénatrice Anne Souyris

l’arrêté préfectoral contre les consommateurs de crack est « une plaisanterie », estime la sénatrice Anne Souyris
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Elle dénonce une mesure qu’elle juge inutile. La sénatrice (Les Écologistes) de Paris, ancienne adjointe à la maire Anne Hidalgo chargée de la santé, Anne Souyris, a taclé la préfecture de police ce lundi matin.

Alors qu’elle était invitée à l’émission matinale “Bonjour à la maison !” », de Public Sénat, le spécialiste des questions de santé a été interrogé par Jacques Paquier, directeur de la rédaction du journal Le Grand Paris, au sujet des arrêtés du préfet de police de Paris interdisant la circulation et le rassemblement sur la voie publique de personnes présentant un « comportement d’usager de crack ».

« Ce nouveau décret est une plaisanterie, il est temporaire. Ces gens vont dans les halls de construction. C’est encore pire. Ce n’est pas un support. On ne peut pas répondre en dispersant les gens”, a-t-elle jugé, rappelant que pour elle, le sujet est plutôt “l’arrêt de la consommation de rue qui pose des problèmes sécuritaires majeurs”. Selon le sénateur, entre 500 et 700 personnes à la rue seraient concernées et « en grand déshéritage social ».

“Les pays ont réussi à freiner cette consommation de rue”, poursuit celle qui défend les salles de consommation à moindre risque, en prenant l’exemple de Copenhague (Danemark). Ils disposent de la plus grande buvette à faible risque au monde, avec 800 personnes qui viennent chaque jour en plein centre-ville. Il n’y a plus de consommation de rue, c’est même devenu un quartier bohème. Ce sont des gens qui ont besoin d’être réinsérés. Le problème, c’est que personne n’arrive à être d’accord (à Paris). Le laxisme ne fait rien. »

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Le mois dernier, des associations œuvrant dans l’accompagnement médico-social des toxicomanes ont déposé un recours en suspension de ces arrêtés auprès du préfet de police de Paris. Gaïa, Oppelia, la Fédération Addiction et l’association SAFE considèrent ces arrêtés mensuels pris depuis avril 2023 par Laurent Nuñez comme liberticides et « contre-productifs ».

En février, Laurent Nuñez assurait que « ce problème sera résolu au moment des Jeux, avant même ». Si ce problème persistant, qui touche la capitale depuis des années, n’est pas « résolu en chassant les consommateurs », mais plutôt « en améliorant leur prise en charge médico-sociale » selon le préfet, les autorités entendent continuer à « les disperser, comme nous le faisons habituellement, mais à la puissance cinq. La police mène déjà des « actions résolues contre les trafiquants », qui ont permis de doubler le nombre d’interpellations entre 2022 et 2023, passant de 285 à 491, s’est félicité Laurent Nuñez.

 
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