La FMPC craint une hausse des prix

La FMPC craint une hausse des prix
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Dans deux mois, les Marocains fêteront l’Aïd Al-Adha, mais à quel prix ? Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a affirmé que les autorités se mobilisent pour garantir le bon déroulement de cette grande fête religieuse. Les préparatifs ont déjà commencé, avec des réunions présidées par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, les acteurs du secteur. La Chambre des conseillers a également abordé la question des préparatifs de l’Aïd Al-Adha.

La complexité de la situation, notamment en ce qui concerne les mécanismes de subventions et les politiques d’importation, a été soulignée par Baitas. Le gouvernement vise à simplifier le processus par rapport à l’année précédente pour le rendre plus efficace et plus gérable.

Le gouvernement prévoit de doubler le nombre de moutons importés pour l’Aïd al-Adha cette année, avec une estimation actuelle de 600 000 moutons, un chiffre potentiellement sujet à révision à la hausse. “, a-t-il déclaré. Cette mesure vise à renforcer le cheptel national et à répondre aux besoins des éleveurs, avec des initiatives telles que des subventions de 500 dirhams par tête de mouton pour les importateurs et des exonérations fiscales.

Une semaine plus tard, lors d’une conférence de presse, Baitas a été interrogé sur ses inquiétudes concernant la concentration et le monopole de l’importation de 600 000 têtes de moutons pour l’Aïd al-Adha dans la région de Rabat.

En réponse, le porte-parole du gouvernement a souligné que la politique d’importation de bétail n’était pas une question récente, soulignant l’engagement du gouvernement à protéger le cheptel national contre la concurrence étrangère.

Parallèlement, les éleveurs présents à la 16ème édition du Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM) expriment leur inquiétude face à la période difficile provoquée par la sécheresse qui a touché le pays. Ils appellent à une valorisation de l’élevage national et à des investissements prioritaires dans ce secteur.

La sécheresse a constitué un défi majeur pour l’agriculture, mais selon Redouane, éleveur, le soutien du gouvernement a permis de surmonter ces obstacles et de préserver le patrimoine ovin du pays.

Toutefois, à l’approche de l’Aïd Al-Adha, certains éleveurs craignent une hausse des prix. Malgré ces défis, ils restent convaincus que des solutions peuvent être trouvées si les parties prenantes répondent à leurs appels.

Interrogé sur cette potentielle hausse des prix, Bouazza Kherati, président de la Fédération marocaine de protection des consommateurs (FMPC), a mis en lumière les enjeux actuels.

La sécheresse qui frappe le Maroc ces dernières années nous oblige à être transparents envers le consommateur marocain. L’élevage ovin, pilier traditionnel de notre agriculture, a été durement touché par ces conditions climatiques défavorables. La réduction du cheptel ovin consécutive à la sécheresse, combinée à la reconversion des terres autrefois dédiées au pâturage en zones agricoles, a profondément affecté notre capacité de production. En conséquence, l’élevage ovin au Maroc est désormais une activité non rentable. Traditionnellement, nous avions deux acteurs clés : le Kassab, l’éleveur de bétail, et l’intermédiaire qui s’occupe de nourrir les animaux pour l’Aïd. Toutefois, ce sont les agriculteurs qui élèvent leur propre bétail qui ont été les plus durement touchés.», explique Kherati.

Même si le ministère de l’Agriculture a apporté un soutien en matière alimentaire, celui-ci s’est révélé insuffisant pour permettre aux agriculteurs de répondre à la demande du marché, estime notre interlocuteur, soulignant qu’avant, le Maroc était autosuffisant en matière de production ovine, Source de fierté nationale et de souveraineté alimentaire. Malheureusement, la combinaison de facteurs tels que la sécheresse et le manque de soutien du gouvernement a créé une crise dans ce secteur, a-t-il déploré.

Dans de nombreux pays, l’État soutient l’élevage pour garantir la sécurité alimentaire et éviter l’exode rural. Interrogé sur le niveau de subvention et d’exonération fiscale accordée au secteur agricole, Kherati a souligné que même si certaines activités agricoles, notamment l’exportation de produits comme les fruits rouges et les avocats, font l’objet d’une attention particulière, l’élevage a été négligé.

Kherati a également noté qu’une politique de sélection génétique faible conduit à des rendements insatisfaisants. Malheureusement, la responsabilité dans ce domaine a souvent été déléguée au secteur privé, conduisant à une anarchie dommageable, a-t-il noté.

Cela dit, le président de la FMPC souligne la nécessité d’importer des moutons, mise en évidence par la sécheresse des dernières années. Bien qu’une tentative ait été faite l’année précédente, le gouvernement a admis que les résultats n’étaient pas à la hauteur des attentes.

En ce sens, Kherati a souligné que cette importation profitait principalement aux hommes d’affaires, qui achètent et revendent des moutons avant et après l’Aïd à des prix avantageux. Pour contrer cette pratique, la Fédération propose que l’État impose des limitations sur les prix et oblige les importateurs à restituer les subventions si les conditions ne sont pas respectées.

Sans mesures strictes cette année, les prix risquent d’augmenter pendant l’Aïd al-Adha, prévient le militant, qui estime que l’annulation de l’Aïd n’est cependant pas une solution viable à court terme, car, dit-il, cela créerait une crise sociale sans précédent.

Enfin, Kherati a souligné l’importance d’une réglementation stricte pour garantir un approvisionnement stable et des prix abordables pour les consommateurs marocains.

 
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