Il y a quelque chose qui marche dans l’armée suisse

Il y a quelque chose qui marche dans l’armée suisse
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À l’exercice, au stand ou ailleurs : une arme reste une arme. Et cela sert à « faire des trous chez les gens ».clé de voûte

Commentaire

Après le drame de Bergarten, on a beaucoup bavardé autour de la machine à café : l’armée suisse, quelle bande de perdants qui ne servent à rien. Cependant, il y a quelque chose qui fonctionne dans l’armée et il faut s’en souvenir.

Alexandre Cudré

Suis-moi

Mardi, un drame a frappé de plein fouet une école de recrues : touché à la tête, un militaire est mort à quelques mètres de ses camarades. Les premières conclusions de la justice militaire penchent vers l’hypothèse du suicide.

J’ai pu en entendre pas mal ces derniers jours, autour de la machine à café et après la première annonce d’une fusillade. Cette « armée de stagiaires », une « bande de farceurs » qui ne servent à rien. Une cible un peu facile à chaque accident et que l’on compare – sans vraiment rien y savoir – à l’image que l’on peut se faire de l’armée américaine ou française. Jusqu’à l’annonce de l’hypothèse du suicide.

Quelque chose qui marche

L’armée suisse peut être critiquée sur plusieurs points. Qu’il s’agisse de questions liées au F-35 ou à la gestion de ses finances, ou encore de son administration. Au cours de mes recherches, je me suis heurté à un mur d’incompétence : quand a eu lieu le dernier accident de balle ? Nous ne savons pas. Combien de morts sont survenus dans l’armée ces dernières années ? Nous ne savons pas. Quand l’armée aura-t-elle la bonne idée de créer un « bureau des accidents » ?

C’est d’autant plus dommage pour l’institution que les chiffres – fournis par la Suva – parlent en sa faveur : depuis 2001, seuls trois militaires ont perdu la vie dans une fusillade, dont le dernier en 2005 à Saint-Maurice. Depuis près de vingt ans, l’armée a formé 400 000 personnes au tir, sans échec majeur. Malgré quelques blessés, on se dit qu’il y a quelque chose qui marche au sein de l’armée suisse.

Le grand camp ?

Il faut dire que tant pour les commentateurs que pour les recrues elles-mêmes, l’armée peut parfois ressembler à une grande colonie de vacances. Mais nos soldats qui marchent en forêt en tenue de camouflage ont de véritables fusils à la main. Et comme me l’a dit un important entraîneur de tir de l’armée, qui tenait à remettre l’église au milieu du village :

« Une arme qui n’est pas dangereuse ne sert à rien, sinon ce n’est pas une arme. C’est utilisé pour percer des trous chez les gens.

Un entraîneur de l’armée

Des articles rappelaient le mantra des quatre règles de sécurité, dont la première est presque philosophique : une arme est toujours considérée comme chargée. On a pu lire que le début de l’attaque à Bremgarten n’aurait pas dû avoir lieu, car une arme chargée dans un véhicule est interdite. Ou une indication contraire à la première règle.

Une arme à feu n’est pas un bâton magique qui fait du feu et du bruit dans un stand de tir et qui devient inoffensif une fois sorti. La tradition militaire suisse nous l’a appris, il ne faut pas l’oublier.

Le nombre de colonies d’abeilles en Suisse a légèrement augmenté en dix ans, tandis que celui des apiculteurs diminue.

Malgré des pertes annuelles considérables, le nombre de colonies d’abeilles détenues en Suisse a légèrement augmenté au cours des dix dernières années. En revanche, le nombre d’apiculteurs diminue.

 
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