Un chagrin interne à Québec solidaire

Un chagrin interne à Québec solidaire
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Québec solidaire traverse une mauvaise passe, et pas seulement dans les sondages. En interne, deux problématiques compliquent les relations entre managers, salariés et élus.

Syndicalisation

L’élection de 2022 a été une grande déception pour QS qui espérait former l’opposition officielle.

Il avait tout mis en œuvre. Il s’agit de la campagne « la plus coûteuse » de son histoire. Mais pour obtenir des « moins bons résultats » qu’en 2018. Oui, un siège de plus, passant de 10 à 11. Mais près de 20 000 voix en moins, ce qui s’est traduit par une baisse des financements accordés par les élections générales du directeur.

L’aile parlementaire (avec son 11e élu) a un peu plus de moyens, d’autant qu’il a remporté un autre siège lors d’une partielle. Mais quand le parti resta, il fallut réduire les dépenses ; remercier au moins trois employés.

Certains permanents ont exigé que leurs heures supplémentaires de campagne soient rémunérées, mais ont dû accepter qu’un tiers de ces heures soient effacés.

Se sentant lésés, ils se sont syndiqués – les salariés de l’aile parlementaire étaient syndiqués depuis 2019. Actuellement, les dirigeants du parti négocient donc leur première convention collective avec leurs salariés.

Maladie

Le 6 novembre 2023, la vie du parti devient encore plus complexe avec l’élection d’une non-députée, Émilise Lessard-Therrien, au poste de « co-porte-parole ».

Quelques mois plus tard, le 23 mars, elle part officiellement en arrêt maladie. Le 16 avril, elle a informé le parti que ce congé se poursuivrait. En interne, il y a peu d’espoir qu’elle reprenne le travail avant le Conseil national du 25 mai.

Rien ne permet de douter des véritables raisons médicales de son absence. Mais selon des sources bien informées, les tensions au sein du parti ne sont pas étrangères à cette situation.

La jeune femme politique abitibienne, mère de deux jeunes enfants, a tout donné en 2022 pour être réélue dans Rouyn-Noranda–Témiscamingue. En vain. Moins d’un an plus tard, elle donnait encore tout pour devenir co-porte-parole. Cela a fonctionné, à peine.

« Elle est arrivée en poste épuisée », raconte une Source. Alors, le parti, brisé, ne lui aurait pas donné « les moyens de faire son œuvre ». Pas de fonds suffisants pour organiser et réaliser des tournées « dignes de ce nom » à travers le Québec. Pas d’attaché qui se consacrerait uniquement à elle. “C’est faux!” s’insurge Gabrielle Brais Harvey, directrice des communications de QS, qui soutient que Charles Castonguay est son porte-parole. Ce dernier signe toutefois « attaché de presse de Québec solidaire » dans les communiqués.

En interne, on estime qu’« Émilise ne pouvait pas espérer avoir autant de ressources qu’un député ». Une autre Source estime cependant que le manque de moyens a fini par exaspérer la jeune femme et créer des frictions avec l’autre porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois, à qui la permanence serait « asservie ».

Émilise « n’avait pas le goût d’être simplement la jeune femme de la région qui s’exprime une fois par an au congrès de l’UPA », résume une Source. La « greffe n’a pas pris ». Gabrielle Brais Harvey répond : « Cela ne fait pas six mois qu’elle a été élue. Nous sommes toujours en transition. Nous travaillons pour que la greffe prenne effet.

 
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