Drôme – Romans – Des clients dans l’incertitude après la liquidation judiciaire du groupe Indexia

Quelques jours avant la mise en liquidation judiciaire du groupe Indexia, des clients mécontents ont fait une démonstration de force aux portes du site de l’assureur.

Entre ses mains, Me Emma Leoty, qui défend 600 clients, tient un téléphone. Sur l’écran retransmettant un concours hippique, Sadri Fegaier, patron du groupe Indexia, concourt avec son cheval. » Mes clients sont là pour réclamer leur dû et il monte à poney à Grimaud, dans le Var », précise la robe noire, qui rappelle qu’elle ne manifeste pas mais qu’elle est présente pour soutenir ses clients. » J’ai obtenu plus de 300 000 euros de remboursement par courrier officiel, jusqu’en décembre 2023. Puis, ils ont brutalement arrêté le remboursement. J’ai intenté une action en justiceprécise-t-elle. Je ne suis pas contre le dialogue, le fait que nous nous asseyions autour de la table et discutions des débits et des relevés bancaires. Mais aujourd’hui, la réponse est tout simplement scandaleuse. Fermer les portes et envoyer contre nous dix gardes de sécurité lourdement armés et accompagnés de chiens est une démonstration de force. On dit à mes clients de se taire et de rentrer chez eux. Mes clients ne veulent pas se taire « .

Vendredi 19 avril, à l’initiative de l’UFC-Que Choisir de Clermont-Ferrand, plus de 150 personnes sont venues réclamer le remboursement des prélèvements devant le siège du groupe Indexia (anciennement Sfam). Ils ne seront toutefois jamais accueillis dans les bureaux de l’assureur. Ils devront se contenter d’un papier annonçant la fermeture exceptionnelle du site et les invitant à s’adresser à une cellule spécifique pour traiter leur demande. Philippe Legendre est venu des Pyrénées et réclame plus de 20 000 euros à la Sfam. “Je pensais avoir la médaille d’or pour le montant le plus élevé, mais c’est loin d’être le casil dit. J’ai constaté 44 retraits de la Sfam, alors, bien sûr, sous des noms différents. On voit clairement que l’organisation est crapuleuse. C’est une organisation comme la mafia, façon pieuvre. Le pire c’est que je n’ai jamais souscrit à quoi que ce soit. Je n’achète rien de neuf, seulement d’occasion. A une époque, la Sfam et SFR travaillaient ensemble. Même si ce n’est plus le cas aujourd’hui, ils ont dû récupérer mon dossier client « .

Lire :

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Une audience décisive

Si dans les colonnes de nos confrères du Dauphiné Libéré, Sadri Faiger assure que « le groupe Indexia est solide et robuste », l’inquiétude était grande devant les portes du groupe Indexia. A l’issue de l’audience de mercredi 24 avril devant le tribunal de commerce de Paris, le groupe Indexia a été placé en redressement judiciaire. L’Urssaf avait intenté une action en justice car elle réclame plus de 11 millions à l’assureur roumain. Aujourd’hui, les chances de remboursement des clients insatisfaits diminuent, même si Me Emma Leoty a convoqué les assureurs du groupe Indexia et réclament l’intervention du ministère de l’Éducation. l’économie. Les organismes de l’État et les salariés sont prioritaires, d’autant que cette saisine de l’Ursaaf n’est que la pointe de l’iceberg. Selon l’AFP, l’administration fiscale réclame 1,5 million. euros au groupe De son côté, Me Emma Leoty estime que le remboursement de ses clients s’élèverait à 2,9 millions d’euros. Ne plus pouvoir vendre d’assurance et fermer ses magasins Hubside Store un à un. La seule solution qu’aurait trouvée le groupe Indexia serait de renouer avec ses vieux démons, à savoir les prélèvements abusifs auprès des anciens clients.



Les manifestants ont écrit à la craie les montants qu'ils réclament. ©Photo : SP

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