Les arts engagés sous les projecteurs en Ontario

En plus du festival Hot Docs, qui met à l’honneur le cinéma documentaire, un autre festival a lieu cette semaine à Toronto, pour célébrer les travailleurs et les militants. Un ancien artiste citoyen est également de retour dans la Ville Reine, tandis qu’à Ottawa, Acadia est en visite. Musique, théâtre et arts engagés sont au cœur de l’activité culturelle de la semaine en Ontario français.

L’art et le prolétariat

Le festival Mayworks regroupe toute forme d’art activiste dont le sujet principal est le travail ou plutôt l’ouvrier. Films, expositions, lancements de livres, installations artistiques et panels de discussion sont au programme de ce festival communautaire « à l’intersection de l’art, de la justice sociale et du travail ». Toutes les activités sont gratuites.

Le film Richelieu, de Pier-Philippe Chevigny, sera présenté publiquement pour la première fois à Toronto mercredi 1euh Mai à l’hôtel de ville d’Innis, pendant le festival Mayworks. Le réalisateur tourne l’objectif sur les travailleurs étrangers temporaires et la façon dont ils sont exploités dans l’industrie agroalimentaire québécoise. Le film est en lice pour six prix Écrans canadiens et a déjà remporté plusieurs prix dans des festivals à Montréal, Calgary, Namur et Athènes.

La projection Richelieu sera suivie d’une discussion sur le travail migrant avec Pier-Philippe Chevigny et le militant Sarom Rho.

À Richelieu, Ariane (Ariane Castellanos), travaille comme interprète auprès d’ouvriers guatémaltèques dans une usine agroalimentaire. Elle se lie d’amitié avec eux et commence à tenir tête à son patron (Marc-André Grondin). Source : Le Foyer films

Toronto, 1euh peut. Gratuit. Détails sur le site du festival Mayworks.

Nadine Valcin dans la fenêtre

Le projet Dans la fenêtre, collaboration entre Le Labo et l’Université de l’Ontario français, touche à sa fin. L’idée était d’exposer les œuvres des artistes membres du Lab dans le foyer universitaire afin de « favoriser le partage d’expertise entre le milieu artistique et le milieu universitaire francophone. » Après avoir présenté Madi Piller et Nicole Croiset ces derniers mois, c’est au tour de la réalisatrice Nadine Valcin de présenter son travail Émergence.

Le vernissage aura lieu vendredi à 17 heures et l’œuvre sera sur place jusqu’au 24 mai. Cette installation vidéo créée en 2017 présente des gros plans de visages, tantôt cadrés, tantôt déterminés, pour « illustrer de manière viscérale la violence imposée ». sur le corps noir et son image dans le contexte canadien ». L’étudiante Emilie Fotsing collabore à l’exposition avec le documentaire Le regard des autres : déconstruisons les préjugés à l’ère de l’avènement des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle.

Cette image fait partie de l’installation Émergence, de Nadine Valcin. Source : Le laboratoire

Toronto, ouverture le 26 avril et exposition jusqu’au 24 mai. Détails sur le site du Lab.

Quand le système nous abandonne

Jusqu’à samedi, le Théâtre Babs Asper du Centre national des Arts (CNA) accueille la pièce documentaire produite par Porte-Parole, Rose et la machine. Inspirée par sa propre histoire familiale, Maude Laurendeau joue son propre rôle et entraîne le spectateur dans les dédales d’un système inadéquat pour répondre aux besoins de sa fille vivant avec un trouble du spectre autistique.

Marraine de la vraie Rose dans la vraie vie, la comédienne Julie Le Breton incarne une quarantaine de personnages au cours de la pièce. Entre humour, colère et prouesse artistique, Rose et la Machine pose des questions importantes qui occuperont certainement l’esprit des spectateurs à la sortie de la salle. La représentation de vendredi soir sera suivie d’une discussion d’après-spectacle animée par Emmanuelle Gauvreau.

Il s’agit du dernier spectacle grand public de la saison du Théâtre français du CNA. La nouvelle programmation sera lancée le 9 mai. Du 1euh le 4 mai, la pièce sera présentée pour la toute première fois dans sa version anglaise, Rose and the machine, dans la programmation du Théâtre anglais du CNA. Natalie Tannous et Julie Trépanier seront les interprètes de cette traduction d’Annabel Soutar.

Dans Rose et la machine, Maude Laurendeau et Julie Le Breton racontent l’histoire vraie de Rose, la fille de Maude et la filleule de Julie. Crédit image : Côté

Ottawa, jusqu’au 27 avril pour la version originale française. Détails et billets sur le site du CNA.

Quand la vague nous emporte

Du côté de La Nouvelle Scène Gilles Desjardins (LNSGD), le programme du théâtre Catapulte accueille ce samedi une pièce néo-brunswickoise intitulée Tsunami. Le spectacle raconte l’histoire d’une jeune personne en crise d’adolescence qui sera confrontée au deuil inévitable de sa mère, atteinte d’une grave maladie. Au même moment, il y a cette histoire dans le journal, plusieurs îles de l’océan Pacifique ont été rayées de la carte par un terrible tsunami. Le seul survivant est donc la dernière personne à parler sa langue et à pratiquer sa culture.

Vivre son propre tsunami métaphorique, « Élodie s’accroche à ce drame qui lui permet de nommer ce sentiment de perte et cette avalanche de questions qui la préoccupent ». Les thèmes centraux du deuil et de l’environnement côtoient également ceux des communautés bilingues, des couples exogames et de la transition culturelle entre générations.

Le texte de Mélanie Léger est mis en scène par Philippe Soldevila et le Théâtre Sortie de secours, et produit par le Théâtre de l’Escaouette. La pièce s’adresse à un public âgé de 12 ans et plus.

Florence Brunet et Karène Chiasson dans Tsunami. Crédit image : Mathieu Léger

Ottawa, le 27 avril. Détails et billets sur le site du LNSGD.

Un retour à Toronto pour Mimi O’Bonsawin

L’artiste abénakise et franco-ontarienne Mimi O’Bonsawin a quitté son domicile torontois il y a quelques années, mais elle aime toujours revenir dans la Ville Reine pour des projets ou des concerts. Elle sera au Burdock Music Hall ce vendredi, avec Natasha Fisher comme invitée. L’horaire de Mimi O’Bonsawin est complet.

Le 10 mai, l’auteur-compositeur-interprète sortira un album en direct tiré de sa tournée Willow. Trois jours plus tard, elle s’envolera pour la pour quelques dates de concerts. Les prochains spectacles prévus en Ontario auront lieu les 6 et 7 juin, respectivement à Uxbridge et Penetanguishene. Mimi O’Bonsawin a lancé son tout premier album francophone, Boréale, en septembre dernier.

Après le lancement Boréalson premier album en français en septembre 2023, Mimi O’Bonsawin s’apprête à lancer son premier album live, Mimi O’Bonsawin – Live en concert. Courtoisie

Toronto, le 26 avril. Billets disponibles sur le site de la brasserie Burdock.

De la place pour la prochaine génération à Ottawa

La Maison de la francophonie d’Ottawa accueillera ce samedi un double concert mettant en vedette la Franco-Ontarienne Jessy Lindsay et la chanteuse de gorge inuite, originaire du Nunavut mais basée en Ontario, Qattuu.

Jessy Lindsay joue de l’indie-pop et explore les thèmes de l’identité queer et de l’écologie. Elle a récemment complété un baccalauréat en chant classique et composition. Qattuu est un véritable ambassadeur international de la culture inuit, ayant déjà chanté en France, en Belgique et aux Philippines, entre autres. Une vente d’art franco-queer et autochtone aura lieu avant l’exposition.

Jessy Lindsay au gala des prix Bernard Grandmaître, en mars 2024. Outre sa propre création artistique, la jeune artiste est très impliquée dans la communauté musicale franco-ottave. Crédit image : Rachel Crustin

Ottawa, le 27 avril. Détails et billets sur la page Facebook de l’événement.

Pays en français

L’artiste gatinois Phil G. Smith visitera le Pavillon Bonnie Glen à Alexandria ce samedi. Il s’agit du dernier spectacle de la saison artistique au centre culturel Les trois p’tits points. Phil G. Smith fait du country à l’américaine, mais en français avec des références résolument québécoises (et gatinoises, clin d’œil à l’institution défunte). Les brasseurs du temps). Celui qui compte deux albums à son actif a déjà remporté le prix Étoiles Stingray au Festival Western de Saint-Tite, en plus de nominations au Gala Country et au Gala de l’ADISQ.

Phil G. Smith a deux albums à son actif, We’re doing country (2019) et We’re still there (2022). Crédit image : Olivier Savoie Campeau

Alexandrie, 27 avril. Billets sur la plateforme Point de Vente.

 
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