Sept jeunes Ariégeois décrochent leur ticket pour la finale nationale du Meilleur Apprenti de France

Chaque année, le concours des meilleurs apprentis de France est organisé à la Chambre des métiers et de l’artisanat de l’Ariège. Accompagnés de leurs professeurs, les jeunes travaillent sur des modèles imposés pour pouvoir obtenir une médaille.

Cette année, 17 jeunes ont participé à cette épreuve pour obtenir la meilleure place : la médaille d’or régionale qui leur permettra d’accéder au concours national. Parmi les métiers, on retrouve l’électricité, la peinture, le carrossier, le carreleur, le maçon, le plâtrier, le thermique, le boulanger et la coiffure. Les professeurs les accompagnent quelques mois avant la compétition, en dehors de leur temps de formation pour améliorer leurs compétences.

Une approche bénéfique pour l’avenir

Sur 600 apprentis ariégeois, seuls 17 ont été sélectionnés pour obtenir un prix. Leur motivation et leurs qualités sont des critères d’accès au concours. Joseph Calvi, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat d’Ariège et d’Occitanie, exprime son enthousiasme pour les étudiants présents ce 23 avril : “Ils ont la chance de se perfectionner pour atteindre l’excellence professionnelle.” . C’est une compétition prestigieuse réservée aux moins de 23 ans. L’année dernière, quatre travailleurs ont obtenu des qualifications nationales.

A tout juste 19 ans, Miah Md Rasel, originaire du Bangladesh, est en deuxième année de CAP électricité. Arrivé en France en 2020, il ressent une véritable passion pour le métier : « Je l’aime beaucoup après ces quelques années. J’ai choisi l’Ariège par hasard et je ne suis pas déçu. C’est très calme par rapport à l’endroit où j’habitais.

Son test comprenait sept heures de pratique et une heure de théorie. Un travail minutieux qui demande beaucoup de patience : « C’était stressant pour les candidats, le jury les a soutenus tout au long », explique Jean-Louis Villaume, professeur d’électricité. Deux autres étudiants concouraient dans la même catégorie, Jack Vines et Noah Ladoeuille. Tous trois ont obtenu des médailles d’or départementales et régionales. La suite du cursus sera nationale.

Organisation et créativité

Huit heures d’efforts, c’est ce qu’il a fallu aux deux jeunes boulangers pour réaliser l’épreuve. Leur professeur, Patrick Chevrier, veille à travailler avec Bastien Lacanal et Bryan Cuxac-Herrero, seize heures par semaine depuis février. « Ils ont vaillamment défendu l’école, ils sont allés au bout de leur production. Nous sommes très fier d’eux. Nous espérons la meilleure note possible », confie l’enseignant.

Cette année, les Jeux Olympiques de 2024 étaient le thème de la pièce artistique. « Il faut tout organiser, savoir gérer son temps pour faire de son mieux, poursuit Bryan. Tous deux ont obtenu des médailles d’argent départementales et régionales.

Théo Billères, CAP carreleur, a présenté une réalisation qui a nécessité 50 heures de travail. « Nous avions le sujet à l’avance, mais les documents sont arrivés avec du retard. Il faut s’adapter, c’était un stress supplémentaire», dit-il. Fier de présenter sa création devant le jury, il obtient la médaille de bronze départementale.

C’est sous les applaudissements que ces jeunes apprentis reçoivent leurs prix bien mérités. Cette année, ce ne sont pas quatre, mais sept jeunes qui sont sélectionnés pour les épreuves nationales.

Une médaille d’or a été remise à chacun d’entre eux : Jack Vines, Miah Rd Rasel, Noah Ladoeuille, Cynthia Lausse, Noori Haroun, Timeo Fligny et Enzo Fresquet. Rendez-vous à Lyon le 7 juin.