“On voit que près de la moitié de la section est constituée de tomates marocaines alors que les producteurs français vont jeter leur production en fin de semaine. Nous sommes en période de crise, on ne nous laisse pas assez de place dans les rayons sous prétexte de pouvoir d’achat» déplore Anne-Gaëlle Goyer, productrice de tomates à la Chapelle-des-Fougeretz qui s’est mobilisée ce vendredi 26 avril à l’hypermarché Cora de Pacé avec une dizaine d’autres producteurs. “Nous arrivons début mai, nous avons de bons volumes de tomates françaises de qualité. C’est quand même dommage d’avoir du mal à vendre quand les rayons regorgent de tomates importées.« .
“Je suis scandalisé”
Impossible de rivaliser sur les prix mais les producteurs sensibilisent les consommateurs à la qualité et à l’achat français. « Au Maroc, les gens sont payés moins d’un euro de l’heure. Ce n’est pas facile d’être compétitif sur les prix, si en plus, on ne nous donne pas la possibilité d’être en rayon, cela devient très difficile » ajoute Anne-Gaëlle Goyer. Un client d’hypermarché se rend chez les producteurs : «Je suis entièrement d’accord avec les producteurs français. Je suis scandalisée et les tomates sont mon légume préféré !« .
Origine Maroc
Jean Sébastien Genson, basé à Janzé, colle des étiquettes « Origine Maroc » sur les tomates et les cartons de tomates cerises. “Les clients doivent être informés qu’il s’agit de tomates marocaines. Ils doivent savoir ce qu’ils achètent» explique le producteur qui dénonce, avec ses confrères, un manque de transparence dans l’affichage. La Bretagne est la première région productrice de tomates en France.
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