Adossé au Causse de Sauveterre, à 1 km de Quézac ou d’Ispagnac, avec ses mâchicoulis et les pitons rocheux qui le surplombent dont certains servaient de tours de guet, les vestiges visibles d’édifices en témoignent, le Château de Rocheblave, (roche bleue , ou plutôt dérivé de brava ou brau en occitan, sauvage, fier) se dresse fièrement à l’entrée des Gorges du Tarn.
Précédé auparavant sur le site par le château de l’Aiguilhette dont le nom vient des surplombs rocheux construits à l’époque, il appartenait au XIIe siècle aux Hospitaliers ou Chevaliers de l’Hôpital qui possédaient une commanderie sur le mont Lozère.
Le hameau l’Hôpital non loin du Pont de Montvert en a gardé le nom. (NB : un site avec probablement le premier véritable pont sur le Tarn, à voir absolument, tout comme le Mas Camargue à proximité).
Déjà en 1150 la famille De Rocheblave possédait le château. Albert De Rocheblave rendait hommage au seigneur du Tournel puisque la seigneurie dépendait de Saint-Étienne-du-Valdonnez.
A noter que les seigneurs de Rocheblave prélevaient des impôts tout comme les prieurs d’Ispagnac sur Molines, Paros, Les Combettes, Voltulorgues, Montméjean et Faux.
Par la suite, au gré des successions et des mariages, l’édifice appartint à différents propriétaires et fut restauré ou reconstruit. Il n’a rien à voir avec le château d’origine et les surplombs rocheux maçonnés n’en ont conservé que quelques traces. Au XIXème siècle, elle appartenait à Louis Jourdan, préfet, conseiller général, maire et poète occasionnel.
Au milieu du XXe siècle, il fut racheté par une colonie de vacances nîmoise qui construisit un réfectoire accolé au bâtiment et sans aucune harmonie avec la structure existante. Pas de chance puisqu’un énorme rocher vers 1950 l’a détruit. Oui, il ne faut pas contredire l’Histoire !
Abandonné pendant de nombreuses années, une fois racheté, il appartient désormais à la famille Colau qui vient régulièrement y redonner vie.
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