Les médecins de famille peuvent prendre une retraite progressive

Les médecins de famille peuvent prendre une retraite progressive
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Les médecins de famille qui souhaitent prendre une retraite progressive pourront désormais le faire. Le Collège des médecins, la Fédération des médecins généralistes du Québec (FMOQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux ont publié vendredi un guide d’accompagnement énonçant les règles à suivre en cas de ralentissement d’activités en fin de carrière. Selon la FMOQ, quelques dizaines de médecins pourraient prolonger leur vie professionnelle grâce à cette nouvelle avenue.

Environ 1 200 médecins de famille, sur les 7 600 qui prodiguent des soins en cabinet, sont âgés de 65 ans ou plus au Québec. A eux seuls, ils suivent près de 900 000 patients enregistrés, dont la moitié sont considérés comme « vulnérables ».

C’est pour tenter de retarder leur retraite que le Collège des médecins du Québec (CMQ) a lancé il y a trois ans un projet de travail, la FMOQ et le gouvernement. Selon le CMQ, les médecins qui voulaient réduire la cadence « ont souvent opté, à regret », pour un arrêt complet de leur pratique « faute de pouvoir transférer leurs patients ».

Le nouveau guide d’accompagnement précise les obligations déontologiques des médecins qui réduisent leurs activités professionnelles en transférant des patients. Elle met notamment à disposition des messages et courriers types à communiquer à ses clients.

Quelques dizaines au départ, estime la FMOQ

Le guide indique également quels patients doivent être maintenus dans la clientèle du médecin qui souhaite prendre une retraite progressive. «Par exemple, un patient faisant l’objet d’une investigation pour suspicion de cancer, qui est instable au niveau de sa santé mentale, ajuste sa médication ou est en arrêt de travail et donc des suivis rapprochés doivent être effectués», précise le Dr Anne-Louise Boucher, directrice à la FMOQ.

La FMOQ ne s’attend pas à ce que des centaines de médecins profitent de cette possibilité de retraite progressive, selon le DD Boucher. Mais quelques dizaines pourraient « dans un premier temps » choisir cette option, précise-t-elle.

Une bonne nouvelle, selon la FMOQ, compte tenu de la pénurie actuelle de médecins. Le syndicat estime qu’il manque 1 500 personnes dans la province. Pour la première fois l’an dernier, le nombre de médecins généralistes exerçant dans le réseau public a diminué. L’arrivée de nouveaux médecins n’a pas compensé les départs à la retraite, l’exode vers le secteur privé et les déplacements hors province.

“Quand un médecin semble vouloir participer ou maintenir une partie de sa pratique, on préfère qu’il arrête complètement”, estime le D.D Boucher. Parfois, il y a des médecins qui ont 65, 66, 67 ans, très alertes et qui veulent continuer, mais pas cinq jours par semaine et ça se comprend. »

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