La députée Mathilde Hignet à l’écoute du monde agricole

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Par Gwenaël Merret
Publié le

26 avril 24 à 10h57

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L’orientation agricole et la future loi arrive pour discussion à l’Assemblée nationale fin avril», indique Mathilde Hignet, député de La Insoumise (LFI) de la 4e circonscription d’Ille-et-Vilaine. Début avril 2024, elle a réuni à Bains-sur-Oust, près de Redon, en Guimbert GAEC de Bruno Martel et de sa fille Apolline, représentants du monde agricole : FDSEA d’Ille-et-Vilaine, les Jeunes Agriculteurs étant excusés, la Confédération Paysanne, l’association Solidarité Paysanne, Agrobio, le CIVAM et « les paysans que j’ai rencontrés au cours des environs 200 réunions d’un Agritour de la France Insoumise dans tout le pays pour préparer cette loi.

«Cette loi d’orientation est dans les cartons du gouvernement depuis des mois. Les protestations des agriculteurs l’ont poussé à le libérer. Cette loi doit donner au l’orientation de l’agriculture dans les 10 prochaines années. Mais il n’y en a pas. Et le texte a trop de lacunes. »
Lors de cette réunion, le parlementaire a présenté « les quatre grands chapitres de la loi ». Elle a ensuite « demandé aux agriculteurs ce qu’ils en pensaient et ce qu’ils aimeraient voir inclus dans une telle loi », dans le but de « proposer des amendements ».

« Ce que j’ai entendu, c’est qu’il n’y a pas rien sur les questions de revenus. » Faut-il prévoir des prix planchers ? « S’il n’y a pas d’autres mesures telles que le contrôle des marges et si le gouvernement signe des accords de libre-échange et déréglemente le marché, cela ne peut pas fonctionner. »

Vers un guichet unique pour l’installation en agriculture ?

Les intervenants ont suggéré d’enrichir les modules de formationAgriculture organique dans les programmes de écoles d’agriculture, « à l’image des différents modèles agricoles ». L’idée de plus pluralisme en soutenant lefacilité agricole » a été suggérée. « Le gouvernement souhaite établir un guichet unique qui serait appelé Service Agricole de France. Les associations et organisations qui soutiennent aujourd’hui l’installation craignent d’être évincées. Le pluralisme permet aux porteurs de projets de choisir par qui ils souhaitent être soutenus. »

La FDSEA d’Ille-et-Vilaine, la Confédération Paysanne, l’Association Solidarité Paysanne, Agrobio, le CIVAM et les agriculteurs étaient autour de la table. (©Les Infos du Pays de Redon / Gwenaël Merret)

Ordre public : aucune obligation

Loi EGALIM a été mentionné. ” Elle ne fonctionne pas bien par rapport au ordre publique. Cela devrait rendre obligatoire en restauration collective 20% de produits bio et 50% de produits locaux avec des labels de qualité, qui relève aujourd’hui du volontariat dans la loi EGALIM. »

Installation : difficultés d’accès au logement

Imposition, accès à la terre ont également été discutés comme « leaccès au logement : c’est problématique pour les jeunes qui veulent reprendre une exploitation agricole car il arrive que le la maison coûte plus cher que la fermee « .

Le projet de loi établirait « un Groupe d’investissement en foncier agricole » pour le portage terrestre. ” Nous ayons peur pour voir l’arrivée de investisseurs en dehors du secteur agricole. Tandis que le GFA vise à protéger les terres agricoles et à faciliter l’installation des jeunes, qui peuvent rester locataires des terres.

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Les agriculteurs bio en attente de soutien

« Nous attendons un soutien de la part duAgriculture organique », commente, à l’issue des échanges, Apolline Martel, en élevage laitier biologique. ” Nous sommes oubliés. Mesures agro-environnementales, protection de la qualité de l’eau… nous les appliquons depuis 30 ans ! » Par ailleurs, « notre marché du bio s’est rétréci… Nous réduisons nos marges. Nous sommes très résistant parce que nous sommes autonome. Les animaux consomment les trois quarts de leur ration en herbe. Nous préférons réduire les achats externes et produire un peu moins, plutôt que de continuer tête baissée comme avant et de perdre de l’argent. Depuis que j’ai emménagé avec mon père il y a 5 ans, nous n’avons connu que années exceptionnelles. En 2022, il n’y avait pas un brin d’herbe en cette saison dans les Prairies. Et cette année, les prairies sont tellement gorgées d’eau qu’on ne peut pas y aller non plus… Nous avons atteint des rendements de maïs que nous n’avions jamais connus auparavant. C’est ce qui rend le métier intéressant, il faut s’adapter constamment ! »

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