Des experts de l’ONU protestent

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Un rappeur condamné à mort : des experts de l’ONU protestent

OBO avec AFP

Publié : 25/04/2024, 16h33

Dix experts indépendants des Nations Unies se sont dits jeudi “alarmés” par la condamnation à mort d’un célèbre rappeur iranien, Toomaj Salehi, emprisonné pour son soutien au mouvement de contestation de 2022 déclenché après la mort de Mahsa Amini. « Aussi dures que soient les chansons de M. Salehi contre le gouvernement, elles sont une manifestation de la liberté artistique et des droits culturels », ont-ils déclaré dans un communiqué signé par cinq rapporteurs spéciaux et les cinq membres du Groupe de travail sur la détention arbitraire.

Ils se disent « alarmés par l’imposition de la peine de mort et les mauvais traitements présumés contre M. Salehi qui semblent uniquement liés à l’exercice de son droit à la liberté d’expression artistique et de créativité ». En outre, ont-ils ajouté, « les exécutions à la suite de procès inéquitables constituent une privation arbitraire de la vie ».

Ces experts sont nommés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève mais ne parlent pas au nom de l’organisation. Mercredi, un média iranien local, citant l’avocat du rappeur, a rapporté que le tribunal révolutionnaire d’Ispahan l’avait condamné « à la peine de mort pour corruption sur Terre ».

Le rappeur de 33 ans a été arrêté en octobre 2022. Il avait soutenu par ses chansons et sur les réseaux sociaux le mouvement de contestation déclenché après la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des mœurs, qui l’a accusée d’avoir enfreint le code vestimentaire strict des femmes.

“La critique de la politique gouvernementale, y compris à travers l’expression artistique, est protégée par le droit à la liberté d’expression et le droit de participer à la vie culturelle”, ont soutenu les experts indépendants de l’ONU à Genève.

« L’art doit pouvoir critiquer, provoquer, repousser les limites dans toute société », ont-ils insisté. Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées et des milliers arrêtées lors des manifestations organisées en octobre et novembre 2022 en Iran, avant de refluer.

Neuf personnes ont été exécutées dans le cadre de ce soulèvement, selon des ONG.

Les experts de l’ONU déclarent avoir reçu « des allégations selon lesquelles il est de plus en plus courant que des artistes, des militants et des journalistes soient arrêtés et détenus pour des accusations telles que la publication de fausses nouvelles ou la propagande contre l’État ».

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