A l’UM6P, Bruno Le Maire vante l’amitié franco-marocaine et appelle à « une renaissance » des relations bilatérales

A l’UM6P, Bruno Le Maire vante l’amitié franco-marocaine et appelle à « une renaissance » des relations bilatérales
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Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances, à l’UM6P, à Rabat, le 25 avril 2024.

« Je vais vous confier un secret : j’ai longtemps étudié les lettres, et j’aurais rêvé d’étudier dans de telles conditions ! » Dans la bibliothèque de l’Université Mohammed VI Polytechnique de Rabat, une magnifique salle à deux étages digne des meilleures universités du monde, le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, ne cache pas son étonnement devant un tel joyau.

« Des locaux aussi modernes et lumineux apaisent l’esprit et je pense que c’est essentiel pour réussir. Vous avez beaucoup de chance de travailler dans cette prestigieuse université», a-t-il salué, droit derrière le pupitre, la voix calme, dans un costume parfait, juste devant les drapeaux marocain et français, celui de l’Europe et un portrait du roi Mohammed VI.

Le ministre français, en déplacement à Rabat, est venu expliquer le sens de sa visite, jeudi 25 avril 2024, devant un parterre d’invités triés sur le volet, universitaires, anciens ministres, journalistes, étudiants, chefs d’entreprise, en présence du doyen de l’UM6P. , Karim El Aynaoui, le doyen de la Faculté de gouvernance, des sciences économiques et sociales, l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Le Courtier, et les membres de son cabinet.

Bruno Le Maire est à Rabat pour “opérer la renaissance de la relation entre les deux pays”, dont l’énergie occupera, selon lui, une place centrale, notamment les énergies décarbonées, qui “décideront de l’indépendance des grandes nations en le 21e siècle et leur pouvoir.

Insistant sur la place stratégique qu’occupe le nucléaire, le ministre français entend proposer, lors de sa visite de deux jours au Maroc, les 25 et 26 avril 2024, « dans le respect des orientations des autorités marocaines et de sa majesté le Roi Mohammed VI », la coopération scientifique et industrielle entre le Maroc et la France, notamment sur les SMR, petits réacteurs modulaires de moyenne puissance, qui pourraient être très efficaces pour le Maroc, dont l’énergie, dit-il, reste à 80 % carbonée. L’hydrogène et les énergies renouvelables font également partie des propositions que M. Le Maire est venu à Rabat faire au gouvernement marocain en matière de coopération énergétique.

Le ministre a également rappelé que la France est prête à investir dans le projet d’autoroute électrique reliant la ville de Dakhla à Casablanca. Positif, le locataire de Bercy estime qu’il ne sert à rien d’insister sur les nuages ​​qui ont assombri les relations franco-marocaines, se projetant dans la construction d’un avenir qui « sera bon pour la France, pour le Maroc, et je pense décisif pour l’Afrique ». et le continent européen.

« Vous serez les premiers bénéficiaires de cette renaissance économique. C’est vous qui le traduirez en action, en investissement, le réorienterez selon les intérêts des Marocains et des Français», a déclaré Bruno Le Maire aux étudiants de l’Université Mohammed VI Polytechnique.

Rappelant des événements historiques comme l’embargo pétrolier de 1973 et les conséquences liées à la dépendance aux énergies russes, qui ont « ouvert des crises économiques et inflationnistes majeures », le ministre français estime que ces choix étaient « une folie politique et ont conduit à des situations intenables ».

Une relation d’égaux

« Nous devons être indépendants en matière énergétique, et cela doit être au cœur de la relation entre le Maroc et la France. Ce sera une des colonnes vertébrales et c’est cette renaissance que j’appelle de mes vœux», a souligné Bruno Le Maire. En grand orateur, le locataire de Bercy insiste sur la nécessité d’une « coopération égale avec le royaume, de grand peuple en grand peuple, de grande nation en grande nation ». “Nous avons certains des meilleurs ingénieurs de la planète, travaillons ensemble, unissons nos esprits, pour faire de l’énergie un marqueur fort de notre relation.”

Bruno Le Maire compare les futures infrastructures qui doivent voir le jour aux ponts à longue distance, qui créent des réseaux de dépendances et d’intérêts communs, martelant sa détermination à travailler main dans la main avec le gouvernement marocain. Des choix économiques qui révèlent pour M. Le Maire un véritable choix politique. « Nous n’établissons des liens énergétiques qu’avec des pays avec lesquels les relations sont intimes et en toute confiance, c’est donc un choix politique. Et c’est parce que nous avons une totale confiance avec les ingénieurs marocains, le peuple marocain, le gouvernement marocain que nous sommes prêts à construire ensemble l’avenir», plaide-t-il, sous le regard bienveillant de l’assistance.

Dans les ruelles verdoyantes à l’architecture moderniste de l’université, juste après le discours du ministre, les étudiants de l’UM6P sont enchantés de cette visite. Mohammed Benaini, étudiant en gouvernance, « est très content de l’initiative de son école », considérant Bruno Le Maire comme un modèle. Même satisfaction de la part de Maxence Camus, étudiant français de Science Po en échange à l’UM6P. “Je suis heureux de rencontrer les futurs dirigeants marocains et cela me fait plaisir de voir le ministre de l’Economie présent au Maroc”, ajoute le jeune homme.

Bruno Le Maire, que les médias et les instituts de sondage donnent comme favori pour la prochaine élection présidentielle en France en 2027, sera-t-il prêt à reconnaître la marocanité du Sahara une fois président ? A cette question posée par Maroc Hebdo lors du point presse d’après-réunion, le ministre a enfoncé le clou. « Je suis ministre de l’Économie et des Finances, je le suis depuis sept ans, je suis dans le long terme et je ne prépare aucune élection, hormis les élections européennes qui ont lieu dans quelques semaines. Je suis heureux d’être au Maroc, un peuple et un pays que j’aime profondément et tout ce que je peux faire pour relancer la coopération économique entre les deux pays, je le ferai, et je veux le faire de manière pragmatique, pas avec de grands mots ou de belles déclarations. » réagit Bruno Le Maire, lucide.

Pour l’heure, le locataire de Bercy préfère se concentrer sur l’économie. En cas d’élection en 2027, le prochain quinquennat sera sans doute un moment de vérité pour l’homme de droite.

 
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