Le camping confortable en pleine nature est la tendance gagnante du tourisme dans l’Aude

Alors que Le Routard dévoile son premier guide des « Campings Fleuris », nous vous ouvrons la porte de l’Olivigne à Bize-Minervois : un camping exemplaire en matière de tourisme durable, et qui voit son taux de réservation estivale bondir.

Loin des foules estivales du littoral, les vacanciers aspirent à un autre type de tourisme. Côte du Midi, l’Office du Grand Narbonne et le guide du Routard l’ont bien compris : la mode est aux séjours durables et responsables, y compris le camping. Une tendance profondément ancrée, et qui rime avec retombées économiques pour les professionnels locaux. A l’occasion de la sortie du guide « Campings fleuris » (131 campings en France), l’Olivigne à Bize-Minervois montre la voie : l’établissement donne l’exemple de ce que l’on attend désormais en matière d’hôtellerie de luxe. en plein air. Soit un camping authentique en pleine nature, sans sacrifier le confort. Une stratégie qui se traduit déjà par un boom des réservations.

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Retour à la nature

Le végétal est l’élément dominant du camping Olivigne.
Indépendant – CHRISTOPHE BARREAU

Sur une ancienne friche agricole, Gil Henry et son épouse Céline ont construit Olivigne en 2019 : un camping familial à taille humaine, où l’on surfe avec bonheur sur la tendance du tourisme durable. Ici, pas d’allée de mobil-homes ni de caravanes. « Pour six emplacements de location, nous avons planté pas moins de 3 000 plants. L’objectif est de ramener toute la biodiversité : papillons, grenouilles, abeilles, oiseaux… nous avons recréé un écosystème ». Pour ramener la vie sur terre, « Nous avons même « semé » deux tonnes de vers de terre à la fourchette. Cela représente un travail colossal autour de l’usine.

La toile de tente, avec plus de confort

D’anciens tonneaux de vin transformés en hébergements contribuent au tourisme durable.
Indépendant – CHRISTOPHE BARREAU

Outre les pavillons en toile qui prennent des allures de lodges, le couple redonne vie à d’anciens mobil-homes : « Nous considérons que ce ne sont pas des produits jetables au bout de 10 ans. Ils sont entièrement désossés et remis à neuf. Les hébergements insolites en foudres, immenses fûts en bois destinés au vieillissement du vin, ont également la cote et participent à la démarche de développement durable.

Gil et Céline Henry, propriétaires du camping.
Indépendant – CHRISTOPHE BARREAU

Autre atout apprécié des campeurs traditionnels : les « freecamps ». Inclure des installations privées « en dur », avec une cuisine, une grande table à manger et des toilettes. « Ces freecamps sont très appréciés des visiteurs qui viennent en camping-car ou qui plantent leur tente. Ces installations apportent un confort supplémentaire. Sachant qu’Olivigne propose 37 hébergements locatifs, et surtout 45 emplacements dédiés aux camping-cars et tentes. « C’est une spécificité des campings Flower, qui favorisent un retour à la simplicité et restent accessibles au plus grand nombre. »

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Des « Freecamps », des installations « permanentes » pour parfaire le confort des toiles de tente.
Indépendant – CHRISTOPHE BARREAU

Gil et Céline Henry ont même pensé aux randonneurs : « Nous sommes situés sur le chemin de St-Jacques de Compostelle. Nous avons donc installé des tables et des bancs en bois, notamment pour accueillir les pèlerins.

Une piscine respectueuse de l’eau et des baigneurs

La piscine minérale bio, pour plonger dans une eau sans chlore.
La piscine minérale bio, pour plonger dans une eau sans chlore.
Indépendant – CHRISTOPHE BARREAU

Quant aux sanitaires collectifs, contact avec la nature ne veut pas dire rudimentaire, bien au contraire. Les douches, toilettes et lavabos sont classés 4 étoiles et sont musicaux ! Cerise sur le bungalow, la piscine minérale bio : « Il permet d’économiser 30 % d’eau et fonctionne sans chlore. L’eau est purifiée puis désinfectée par UV. Cela respecte le vivant, l’eau et les baigneurs. Cette piscine est soumise à deux fois plus de contrôles de la part de l’Agence Régionale de Santé. Les petits enfants peuvent s’y baigner sans risquer d’allergies.

Enfin, le tourisme durable a même déposé ses valises à l’accueil : « Avec l’aide de la région et de l’Europe, nous avons développé une boutique de proximité où l’on trouve des produits artisanaux locaux, et un rayon épicerie bio en partenariat avec les commerces de proximité du village.

Autant d’atouts qui comptent pour les vacanciers en quête de séjours authentiques. Mais aussi pour l’équilibre financier de ce camping niché dans l’arrière-pays (lire encadré), à des kilomètres du bord de mer.

Tendances de réservation : « La saison s’annonce bien »

Le tourisme durable est un pari rentable pour le camping Olivigne. La tendance nationale est à la hausse avec plus de 4 à 5% de nuitées par rapport à l’année dernière, et l’établissement annonce désormais “plus de 10% de réservations en avril, plus de 4% en mai et on explose en juin avec plus de 30%”. Depuis lors, “la saison s’annonce bien, nous sommes confiants”, » déclare le manager Gil Henry. Serge Hoibian, directeur de l’Office communautaire du tourisme de la Côte du Midi, constate au passage « le retour d’une clientèle qu’on n’a pas vue depuis le covid : Suisses, Américains, Britanniques… qui ont un fort pouvoir d’achat et qui consomment. Nous revenons comme en 2019 ». Sans oublier les vacanciers espagnols, « la 2ème clientèle après les Allemands, qui viennent de Catalogne, et maintenant de Madrid, où il n’y a pas de mer ».

Les plantes, pour la fraîcheur et contre les incendies

Les températures de l’été 2024 seront-elles caniculaires comme l’année dernière ? Difficile de prévoir, même si les épisodes de sécheresse se multiplient. Contre les fortes chaleurs, Olivigne s’appuie sur les plantes : « Nous avons le fleuve, l’air marin et les plantes qui créent des espaces de fraîcheur. L’année dernière, le thermomètre affichait une différence de 4 degrés entre nos terrasses et le sol nu. D’ailleurs, même à l’air libre. L’été, on garde la couette pour dormir ! Ces zones de végétation apportent également de l’humidité et constituent une barrière naturelle contre les incendies. Par ailleurs, Gil Henry espère obtenir l’autorisation prochainement « d’utiliser les eaux grises des douches et des lavabos, ainsi que l’eau de la piscine, pour arroser les plantes du camping ».

 
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