Le député Jean-Marie Fiévet prend le pouls du CHNDS

Le député Jean-Marie Fiévet prend le pouls du CHNDS
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Jean-Marie Fiévet a pris le temps dans un établissement où chaque minute est précieuse. Dans les couloirs du centre hospitalier Nord-Deux-Sèvres (CHNDS) à Faye-l’Abbesse, le député Renaissance de la troisième circonscription des Deux-Sèvres prend soin de justifier sa venue auprès de ceux qu’il croise sur son passage. Infirmière, urgentiste, interne ou encore sage-femme, la parlementaire est là pour les écouter ce jeudi 25 avril. « Je ferai une note qui sera envoyée au ministre la semaine prochaine. Dans celle-ci, je retiendrai les idées principales de cet échange qui durera toute la matinéeannonce le député lors de ses visites dans les différents services du CHNDS. Si vous avez des griefs, vous pouvez les exprimer. » Autour de lui, une garde rapprochée du centre hospitalier guide l’élu, contextualise et nourrit les échanges.

L’activité augmente, pas le personnel

Très vite, les dossiers confiés par la direction à l’élu avant la visite reviennent au cours des discussions. Le CHNDS, qui dispose d’un potentiel de 220 lits, ne peut en ouvrir que 176 actuellement, faute de personnel. Qu’il s’agisse de médecins spécialistes ou de professionnels paramédicaux, les difficultés de recrutement sont importantes alors que dans le même temps, l’activité à l’hôpital augmente de 11% sur l’année 2023.

“C’est un vrai problème, on ne peut pas prendre le temps qu’on veut pour faire notre travail”, souligne une infirmière en chirurgie. Sa collègue estime qu’elle ne peut pas « Je n’ai jamais vraiment supprimé de travail car nous sommes constamment rappelés pour des remplacements ». Le constat est partagé ci-dessous, en soins palliatifs. “Il y a une dimension supplémentaire qu’on ne mesure pas ici, c’est la charge émotionnelle des soignants dans la prise en charge des patients et des soignants”insiste un médecin.

Les raisons de cette pénurie sont nombreuses. Au-delà du sujet lié au numerus clausus, certains soignants du CHNDS soulignent “le manque d’attractivité du territoire” construire un projet familial durable. « Ma compagne, qui n’a pas la chance de travailler au CHNDS, doit trouver un emploi à Cholet, Angers ou Paris… Ce n’est pas normal, il faut pouvoir lui proposer quelque chose », pense un chirurgien. D’autres mettent en avant la question des salaires. Selon les syndicats, les conditions de travail proposées ne répondent pas aux attentes de la jeune génération qui privilégie le travail temporaire pour sa plus grande flexibilité. La société a évolué, la manière d’envisager sa carrière aussi, on en pense ce que l’on veut mais c’est une réalité et on ne peut rien faire d’autre que d’en tenir compte et d’y réfléchir…», glisse Alain Fouquet, le secrétaire général CGT du CHNDS.

Soins non fournis

Car pendant ce temps, les soignants encore présents accumulent les heures, les urgences sont toujours pleines, et certains soins ne sont plus prodigués. Par exemple, en seulement trois ans, au CHNDS, le nombre de coloscopies est passé de 7 200 à 5 800 pour l’année 2022-2023. “Près de 1.400 coloscopies n’ont pu être réalisées, c’est très important et on observe des phénomènes de ce type dans toutes les disciplines”s’inquiète Bruno Faulconnier, le directeur général des hôpitaux de Niort et Faye-l’Abbesse.

 
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