Les cliniques privées appelées à « suspendre totalement » leurs activités du 3 au 5 juin

La Fédération de l’Hospitalisation Privée précise que le mouvement de grève est « renouvelable » et de durée indéterminée. Elle réclame une augmentation de 500 millions d’euros du budget alloué aux hôpitaux privés pour 2024.

Publié le 25/04/2024 19h42

Mise à jour le 25/04/2024 20h15

Temps de lecture : 2 minutes

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Une ambulance privée est stationnée devant l’entrée des urgences de la clinique de Francheville, à Périgueux (Dordogne), le 14 juin 2023. (ROMAIN LONGIERAS / AFP)

La colère gronde. Les cliniques privées, en guerre contre le gouvernement sur leurs tarifs pour 2024, sont appelées à « suspendre complètement » leurs activités du 3 juin, martelées la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP) lors d’une conférence de presse, jeudi 25 mars. Elle a été organisée conjointement avec cinq des six syndicats représentatifs des médecins libéraux, selon le message publié sur LinkedIn par la fédération. Cette grève totale avait déjà été évoquée début avril.

Les cliniques prévoient une suspension totale de leurs activités du 3 au 5 juin, prolongée jusqu’au 9 juin pour les urgences et les soins continus. Mais le mouvement est “renouvelable” et d’une durée indéterminée. Les professionnels commenceront à contacter les patients pour les déprogrammer “entre le 15 et le 20 mai” Pour “que le 3 juin, il y aura le nombre minimum de patients hospitalisés”, a expliqué Philippe Cuq, coprésident du syndicat des spécialistes Avenir Spé Le Bloc. Les patients déjà hospitalisés continueront “Bien sûr” être soigné, dit-il. Certaines activités vitales continueront également à être menées.

« Il y a une alliance totale entre médecine libérale et hospitalisation privée », a assuré Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée. Les spécialistes libéraux travaillent principalement à la fois dans leurs cabinets et dans les cliniques, qui sont leur « outil de travail ». “Si nos établissements nous disent que certaines activités sont déficitaires, qu’on ferme des services, des blocs opératoires, parce que ce n’est plus rentable (…) notre activité sera en grande difficulté”a anticipé Philippe Cuq, avant d’avertir d’une situation “jamais connu” précédemment.

La FHP réclame une augmentation de 500 millions d’euros du budget alloué aux hôpitaux privés pour 2024, pour bénéficier d’une augmentation équivalente à celle allouée aux hôpitaux publics. Elle dit avoir besoin de cette augmentation – sur une enveloppe totale actuelle de 18 milliards – pour pouvoir compenser l’inflation et relever les salaires au même niveau que dans le secteur public.

Jusqu’à présent, le gouvernement prévoit une augmentation de 0,3% de cette enveloppe pour le secteur privé, contre 4,3% pour les hôpitaux publics. Selon la FHP, 40 % des établissements privés sont aujourd’hui en perte, avec un déficit global du secteur privé de 800 millions d’euros. Si les cliniques du secteur privé devaient baisser le rideau, “le gouvernement verra que nous sommes indispensables”a conclu Lamine Gharbi.

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