La France testera l’enfouissement du CO₂ dans d’anciens puits de pétrole à partir de 2025 – Libération

La France testera l’enfouissement du CO₂ dans d’anciens puits de pétrole à partir de 2025 – Libération
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Les cimentiers et autres géants de la chimie pourraient ainsi tenir leurs engagements de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. A moins que cette nouvelle technologie ne devienne une licence pour continuer à polluer.

Conserver plutôt que réduire ? La France prévoit de tester dès début 2025 « quatre ou cinq projets de stockage de CO₂» dans d’anciens champs de pétrole. L’objectif affiché du ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure : accélérer la décarbonation de certaines industries lourdes qui peinent à éliminer leurs émissions de gaz à effet de serre. « Un appel à manifestation d’intérêt » sera lancé ce vendredi aux acteurs des hydrocarbures afin qu’ils puissent proposer des projets de décharges de CO₂.

Cette solution technologique controversée, censée contribuer à atténuer le réchauffement climatique de notre planète, est réclamée depuis longtemps par les fabricants d’engrais, les cimentiers, les chimistes et autres industriels. Capter le CO₂ à la sortie des cheminées leur serait nécessaire pour respecter leurs engagements de décarbonation. A condition que ce procédé ne serve pas d’autorisation pour continuer à polluer, la priorité étant de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

« Si l’on veut réduire de moitié les émissions industrielles en dix ans, il faut recourir au captage du carbone puisqu’il existe des procédés industriels pour lesquels il n’y a pas d’alternative sans émettre de carbone, il faut donc capter et stocker le carbone », a défendu le ministère. Cette étape marque «la concrétisation du lancement de la stratégie française de stockage. Il s’inscrit dans le travail d’aménagement écologique et de décarbonation de l’industrie, dont l’objectif, fixé par l’Elysée, est de diviser par deux ses émissions de gaz réchauffant l’atmosphère en 10 ans. En mars, l’exécutif a annoncé des accords avec la Norvège et le Danemark pour exporter une partie du CO₂ émis par l’industrie française.

Stockage dans les bassins parisien et aquitain

Mais la France dispose aussi d’un potentiel de stockage compte tenu de la présence de gisements, principalement dans le bassin parisien et le bassin aquitain, dont certains, encore en activité, sont autorisés à être exploités jusqu’en 2040. « Le potentiel des concessions d’hydrocarbures existantes au niveau national est estimé à environ 800 millions de tonnes de CO₂ », qui couvrirait « 50 ans de besoins de stockage de CO₂ de l’industrie française à long terme », fait valoir le ministère.

Une fois les sites potentiels signalés par les entreprises, d’ici le 26 juillet, une phase d’appel à projets sera ouverte jusqu’en décembre. L’objectif est que « début 2025, le stockage du carbone sera testé sur quatre ou cinq lieux en France ». L’idée de stocker du CO₂ en France est née en raison de la “coût élevé” projets actuellement menés en mer du Nord par la Norvège et le Danemark. « Stocker ce CO₂ en France permettra de diviser par deux ou trois le coût cumulé du transport et du stockage » en ce qui concerne ces projets nordiques, « c’est donc une opportunité de compétitivité », souligne le ministère. Aujourd’hui, la France produit encore 1% du pétrole qu’elle consomme.

 
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