Geneviève Guilbault et les transports en commun

Le transport collectif est une mission de l’État québécois, et « pour des raisons évidentes », a répondu jeudi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, à la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault. Le maire de Québec, de son côté, a accusé le ministre de ramener le Québec à Il est temps pour la paix.


Publié à 11h36

Mis à jour à 13h12

« Les propos du ministre hier [mercredi], cela apporte certainement une perspective différente. Je ne suis pas là pour jeter des pierres, mais il est important pour moi de rappeler à tous les Québécois et au ministre que oui, le transport collectif est une mission de l’État. […] C’est pour des raisons évidentes, des raisons pour lesquelles nous contribuons tous », a déclaré Mme.moi Plante, à l’ouverture du conseil d’administration de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qu’elle préside.

Elle réagissait ainsi aux propos tenus la veille par Geneviève Guilbault, qui affirmait lors de l’étude des crédits budgétaires de son ministère que « la gestion des transports collectifs et des entreprises de transport n’est pas une mission de l’État ».

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Geneviève Guilbault

Visiblement piqué, Mmoi Plante a invité le ministre «à venir au métro le matin, à venir prendre l’autobus jusqu’à Laval, puis à attendre longtemps en banlieue car il n’y a qu’un autobus qui passe une fois par heure».

Son homologue du Québec a également été pour le moins brûlée par les propos du ministre. Bruno Marchand a déclaré jeudi aux journalistes qu’il n’avait plus confiance en M.moi Guilbault, mais n’a pas demandé sa démission, s’en remettant au premier ministre.

«Je ne fais pas confiance à M.moi Guilbault parce qu’il n’y a pas de vision de la mobilité durable. Le transport, pour elle, c’est développer les routes […] Sur ce, nous revenons à Il est temps pour la paix. Ce n’est pas le Québec dont je rêve», a déclaré M. Marchand, en référence à cette populaire série québécoise se déroulant dans l’entre-deux-guerres.

« Actuellement, M.moi Guilbault ne présente aucune vision. C’est hyper décevant. Cela nous ramène aux années 60, avec un ministère de la mobilité durable, qu’elle appelait elle-même « une mobilité durable » pour laquelle seules les routes sont importantes », a ajouté la mairesse de Québec.

Valérie Plante estime que les investissements qu’a fait le Québec dans les transports collectifs pendant la pandémie – estimés à environ deux milliards – ne devraient pas servir d’argument pour justifier moins d’argent gouvernemental.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Valérie Plante

“Merci, Madame la Ministre, mais c’était nécessaire, tout comme nous aurions soutenu la reconstruction d’un pont ou d’une route”, a insisté M.moi Plante, rappelant qu’à cette époque, les villes étendaient et augmentaient la taxe d’immatriculation à tous les 450. « On a mis nos pantalons, ce n’était pas amusant, mais on l’a fait, parce qu’on a trouvé que c’était une façon d’offrir un Source de revenu. »

À ceux qui se demandent «pourquoi les gens de Baie-Comeau devraient payer pour le transport en commun dans la région métropolitaine», Mmoi Plante rétorque « que la région métropolitaine représente la moitié de la population du Québec ». « Nous appuyons la mission de l’État qui est de soutenir l’industrie minière en Abitibi […] et l’industrie forestière au Saguenay », a-t-elle illustré.

La patience, le mot d’ordre

Son discours s’est terminé par l’adoption d’une résolution de la CMM. Cette dernière a formellement demandé à l’Autorité régionale des transports métropolitains (ARTM) d’attendre que son comité exécutif rencontre la ministre des Transports, afin qu’elle précise la contribution de l’État aux transports publics, « avant d’adopter toute décision visant à réduire l’offre de service ». .

En 2025, dans le seul Grand Montréal, le manque à gagner des entreprises de transport est estimé à 561 millions de dollars. À ce jour, « la contribution financière du gouvernement du Québec se limite à seulement 147,1 millions », a indiqué jeudi le directeur général de la CMM, Massimo Iezzoni.

«Ce niveau d’aide financière est insuffisant et laisserait plus de 414 millions à la charge des municipalités, de la Communauté métropolitaine de Montréal, des usagers, des automobilistes et des opérateurs de transport en service réduit», a-t-il déclaré. .

Quant aux audits de performance que le gouvernement mène actuellement sur les dix entreprises de transport, « ils étaient prévus pour mai, mais on nous dit qu’ils arriveront en septembre », a dénoncé le maire. « La rencontre que nous souhaitons avec le ministre […] on nous dit que ce sera en juin. Tout cela nous met dans une situation où nous ne prenons pas les bonnes décisions, nous ne réfléchissons pas intelligemment. »

« Je veux dire au gouvernement : nous sommes là, nous allons continuer à réfléchir, à trouver des solutions. Mais s’il vous plaît, aidez-nous à vous aider, aidez-nous à garantir que les citoyens en aient pour leur argent. Nous devons veiller à ce que notre système de transport actuel ne s’effondre pas », a conclu M.moi Usine.

 
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