Par Nathalie Bot Jaffray
Publié le
25 avril 24 à 16h45
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Ces derniers jours d’avril, d’étranges animaux, d’un bleu électrique flamboyant, se retrouvent en nombre sur le littoral des Côtes-d’Armor. Ce sont velelles.
« On en observe toujours quelques unités chaque année, mais c’est la première fois que j’assiste à un tel échouage, par centaines en ligne de mer », commente Julien Houron, garde-côte à la Réserve naturelle régionale du Sillon de Sillon. Talbert à Pleubian.
Cette arrivée singulière a également été observée près de la plage de Kermagen à Pleubian, sur les plages du Trégor et de Penthièvre.
Un radeau… mais pas des méduses
La velella (Velella Velella) “provoque toujours la curiosité et l’étonnement chez ceux qui la rencontrent”, affirme le site de Données d’observation pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore sous-marines (Doris).
Ce Animal marin de la famille des cnidaires, dont la taille peut atteindre 6 cm, est originaire du large et ne doit pas être confondue avec les méduses ou les physalia. « Bien que surnommée « méduse à voile » sur la Côte d’Azur, ce n’est pas une méduse, mais un hydrozoaire, une colonie de polypes spécialisés, portée par un disque cartilagineux, surmonté d’une voile rigide elle aussi cartilagineuse. L’ensemble évoque un petit radeau flottant »décrit le site Doris.
La velelle évolue en surface, à l’interface eau-air et flotte. Et parfois, le vent peut le ramener du large vers la côte. “Cette arrivée naturelle et insolite sur nos côtes est peut-être due aux conditions météorologiques particulièrement venteuses cet hiver”, suppose la garde-côte. Il précise qu’en France, les velelles sont principalement observées sur les plages de l’Atlantique et de la Méditerranée, au printemps et en été.
Pas très piquant, mais…
Les Velellas ne présentent pas de danger particulier pour l’homme. Comme leurs cousines les méduses, elles sont piqûre, mais dans une moindre mesure. Ce serait mieux faire attention et ne les touchez pas.
Si ses cnidocytes sont redoutables pour les proies du zooplancton, ils le sont beaucoup moins pour la peau humaine. Attention cependant à ne pas mettre les doigts dans la bouche ou dans les yeux. Certaines personnes plus sensibles (notamment les enfants) peuvent ressentir de graves irritations.
Autre spécificité… « Lorsqu’ils se décomposent, ils dégagent une odeur nauséabonde », explique Julien Houron. Il reste sur le sable un matériau blanc qui ressemble à du plastique. »
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