la commission de gestion fait son introspection

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La Commission de Gestion fait son introspection

Publié aujourd’hui à 18h36

La présentation du rapport annuel de la Commission de gestion du Grand Conseil (COGES) n’est pas l’événement le plus attendu de l’année politique vaudoise. Ce jeudi, moins de la moitié des membres de la commission de surveillance étaient présents devant les médias (encore moins) pour commenter leur rapport 2023.

Son rôle est pourtant central dans la mission de surveillance que doit exercer le Grand Conseil. Le COGES est chargé d’examiner la gestion du Conseil d’État. Mais son travail suscite peu d’intérêt, y compris de la part des autorités. La commission en est consciente et réfléchit aux moyens d’y remédier. Ce travail d’introspection « n’a pas encore abouti à des changements profonds dans le fonctionnement du COGES », prévient-elle en préambule.

« Efficacité de l’État »

L’année dernière, le communiqué qui accompagnait son rapport était intitulé : « 25 observations adressées au Conseil d’État pour améliorer l’action de l’État et les services à la population ». Celui de cette année gagne un mot : « L’efficacité de l’Etat et les services à la population au cœur des 24 observations du COGES au Conseil d’Etat ».

Cet ajustement du langage répond à une mode. « Comme vous le savez, ces jours-ci au Grand Conseil, on parle beaucoup de l’efficacité de l’État et des personnels de l’État qui seraient trop nombreux pour certains », note la présidente de la commission, Monique Ryf (PS). Et bien en 2023, on a constaté qu’il fallait renforcer plusieurs entités comme les archives cantonales, l’office de médiateur cantonal ou encore l’autorité de protection des données pour qu’elles puissent accomplir leur mission.

Plus de suivi

La COGES demande à l’Etat davantage de contrôle en matière de ressources humaines. Mais sera-t-il entendu ? Elle en doute elle-même. En introduction de son rapport, la Commission de gestion écrit : « Enfin, pour le COGES, l’année 2023 a été une année d’interrogations sur le sens de ses travaux, sa prise en compte tant par les membres du gouvernement que par les pouvoirs publics. membres du Grand Conseil.

Le Conseil d’État peut parfois recevoir les observations de la Commission de gestion avec une indifférence polie. « Nous n’avons pas l’impression que notre travail soit pris très au sérieux par le gouvernement », constate Monique Ryf. Mais nous avons eu l’occasion d’en discuter avec lui.

Lorsqu’une réponse du Conseil d’Etat à une observation du COGES est refusée une deuxième fois, elle se transforme automatiquement en postulat et revient directement au Conseil d’Etat, qui est censé y répondre dans les délais légaux. Mais ces postulats restent souvent sans réponse et viendront grossir les rangs des objets parlementaires restés sans réponse. La démarche n’est pas très contraignante pour l’Exécutif cantonal.

Renaud Bournoud est journaliste à la rubrique vaudoise des «24 Heures» depuis 2012.Plus d’informations

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