À 101 ans, Noélie Rambaud, originaire de Thoras, élue miss grand-mère Haute-Loire

Figure de Thoras et désormais Miss grand-mère en fête au niveau départemental, rencontre avec Noélie Rambaud, 101 ans, à l’Ephad de Saugues.

Le sourire aux lèvres et une peluche sous le bras, Noélie Rambaud, née Roche, 101 ans, nous accueille dans sa chambre à l’Ephad Saint-Jacques de Saugues. « Elle est ici depuis presque cinq ans », raconte Anthony Colombet, son petit-neveu. Aux murs de sa chambre, des photos de famille mais aussi le diplôme départemental du concours Nos grands-mères en fête* remporté il y a quelques jours. « Lorsque l’animatrice de l’établissement, Audrey Pailhes, a proposé de participer, nous avons tout de suite dit oui car Noélie n’a jamais vraiment quitté son village et nous avons trouvé l’initiative très sympa », explique Anthony. Celle qui a toujours été discrète mais « soucieuse du bien-être des autres », a vécu l’essentiel de sa vie non loin de Saugues, entre Margeride et Gévaudan, sur la commune de Thoras. C’est là qu’elle est née le 18 juin 1922. « Noélie est le 12e enfant d’une famille de 14 personnes.

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Ma grand-mère, Leonia, était la plus jeune », raconte Anthony. Elle a grandi dans une famille d’agriculteurs et a rapidement participé aux travaux agricoles comme le montre l’une des photos ci-dessous (Noélie est à l’extrême droite, râteau en main). Peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 26 mai 1945, Noélie Roche épouse André Rambaud, agriculteur, avec qui elle partage sa vie jusqu’en 2004. Ils auront quatre enfants ensemble, André, François, Jean-Pierre et Marie-Noëlle. mais aussi neuf petits-enfants et 14 arrière-petits-enfants… La vie n’a pas toujours été rose pour Noélie, avec la perte d’un de ses fils dans un accident de voiture alors qu’il n’avait que 24 ans…

“Ils s’appelaient tous les jours”

Anthony connaît l’histoire familiale et aime la partager. « J’ai vécu avec ma grand-mère pendant 12 ans. Elle m’a beaucoup appris, notamment l’indulgence », exprime celle qui vit toujours dans la maison de Leonia. Cette dernière, tenant la main de Noélie, a toujours été proche de sa grande sœur. «Ils s’appelaient tous les jours», raconte Anthony. Même après avoir quitté Thoras pour Le Puy, Léonia retournait souvent dans son village natal où elle avait gardé une maison de campagne pour voir ses sœurs. De ces moments en famille, Anthony se souvient du crochet, du tricot mais aussi des chansons chantées par Noélie comme Les Maçons de Creuse, L’Oiseau Blanc, ou Tant qu’il y aura des étoiles. “Tant qu’il y aura des étoiles sous la voûte des cieux, il y aura du bonheur dans la nuit sans veille pour les mendiants”, chantait Tino Rossi dans ce dernier.

“Noélie venait toujours me rendre visite quand j’étais plus jeune quand je partais camper à Thoras, pour voir si tout allait bien.” Celui qui a également tenu une mercerie et un bureau de tabac jusque dans les années 1990 en a profité pour lui faire découvrir les spots de champignons. Le genre de chose qu’on ne transmet qu’avec soin. Le souvenir s’efface désormais pour la centenaire mais elle garde le sourire et “ne se plaint jamais”, souffle Anthony. Les horreurs du temps mises sur papier par l’une des petites-filles de Noélie, Adeline Michalet-Cantat, dans un ouvrage au titre évocateur : Retour aux sources.

Julien Vaurillon

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Le concours Nos grands-mères fêtent a été créé par Maud Pérault, infirmière dans le Maine-et-Loire. Cet événement national de la coiffure rassemble CFA et Ehpad pour des moments intergénérationnels forts. L’étape altiligérienne s’est déroulée à l’IFP de Bains en février dernier.
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