Les vignerons bourgueillois s’unissent chaque soir pour éviter le pire

Les vignerons bourgueillois s’unissent chaque soir pour éviter le pire
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La menace du gel s’éloigne pour nos vignerons d’Indre-et-Loire. Après cinq nuits difficiles, les températures remontent dans le vignoble de Bourgueil. Une catastrophe a ainsi été évitée dans le secteur, également grâce au travail collectif des vignerons. Une quinzaine d’entre eux se sont regroupés, il y a deux ans, au sein de la cuma, une coopérative d’utilisation de matériel agricole et notamment d’équipements contre le gel, comme des éoliennes et des mâts éoliens. Des membres qui ont aussi su se rassembler chaque soir.

Ces dernières nuits, chacun des quinze vignerons s’est vu attribuer jusqu’à 12 hectares de parcelles, à surveiller, à l’aide d’une seconde. Une organisation lancée par le président de cette cuma, Michel Delanoue. « C’est un véritable apport car la parcelle de chacun est tellement dispersée que lorsque le vigneron agit individuellement, il ne peut protéger que quelques-unes de ses parcelles. Alors qu’ici, avec la complémentarité de chacun, nous nous retrouvons avec près d’un tiers de notre superficie de vignes protégée »précise le vigneron basé à Benais.

« Les nuits de gel sont magiques »

En plus de cela, les vignerons échangent et se donnent des conseils. sur le groupe WhatsApp créé pour l’occasion. Un travail collectif qui apporte aussi plus de sérénité. « Il est plus facile d’être ensemble pour gérer le stress et prendre les bonnes décisions. Nous sommes tous dans le même bateau, nous avons tous les mêmes peurs, la même envie de protéger notre vignoble. Il y a une saine émulation et complémentarité », ajoute Michel Delanoue.

Une union basée avant tout sur la confiance. « Peu nous importe à qui appartient le terrain. S’il y a un problème mécanique, nous le réparerons. Nous travaillons pour le collectif, pour protéger le potentiel de production de l’ensemble, quels que soient nos âges, nos philosophies, nos pratiques, quels que soient nos réseaux de commercialisation. Nous produisons tous du Bourgueil donc nous souhaitons le préserver. C’est triste à dire, mais les nuits de gel sont magiques, car on a vraiment cette notion de. préserver le patrimoine, au-delà de tous conflits et querelles de voisinage. Il y a peut-être 20 ou 30 ans, il aurait été plus compliqué de se rassembler, car les risques climatiques n’étaient pas les mêmes, les enjeux. économiques n’étaient pas les mêmes. C’est dans ces moments-là que l’on recrée du lien.précise de son côté Vincent Delanoue.

Un lien qui n’est pas prêt de se rompre puisqu’un nouvel épisode de gel est attendu dans 10 jours en Bourgueillois.

 
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