Fronde contre une antenne 5G « au-dessus de la tête de nos enfants »

Fronde contre une antenne 5G « au-dessus de la tête de nos enfants »
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“Nous sommes inquiets, c’est un quartier où il y a beaucoup d’enfants”, explique un habitant du village de Vésenaz, dans la commune de Collonge-Bellerive (GE). Elle fait partie des quelque 120 personnes qui s’opposent aujourd’hui à l’installation d’un groupe d’antennes 4G et 5G de Swisscom. L’opérateur envisage de les installer sur un mât situé dans un stade de football, chemin de la Californie.

Le problème, soulève la mère, c’est que l’école primaire et sa cour de récréation se trouvent à environ 200 mètres, et qu’à proximité immédiate du mât, il y a une cantine scolaire, un vestiaire et une aire de jeux. “Nous ne sommes pas contre la 5G, mais mettre une antenne au-dessus de la tête de nos enfants, dont le cerveau est encore en développement, n’est pas la meilleure chose à faire”, argumente-t-elle, invoquant le principe de précaution. Une autre mère souligne que des antennes sont déjà à proximité : « Il y en a à la Pallanterie, je ne vois pas l’intérêt d’en placer d’autres là-bas. »

Le projet est également contesté par le Canton, qui a refusé fin octobre dernier de délivrer une autorisation de construire pour des raisons esthétiques. De son côté, l’opérateur a saisi la justice début novembre pour faire appel de ce refus. Les résidents ont demandé leur participation à la procédure, demande acceptée par le tribunal administratif de première instance en janvier. La justice doit encore se prononcer sur le fond.

Swisscom indique que, bien que la zone soit située en rase campagne, il a été impossible de trouver un autre emplacement: «Les stations mobiles situées en zone agricole ne sont pas autorisées à couvrir des agglomérations.» Selon l’opérateur, “il y a un déficit en 4G et 5G et le site de la Pallanterie est trop éloigné pour répondre aux besoins”. De plus, les débits requis par les smartphones ou les tablettes en 2024 « croissent de façon exponentielle et nous obligent à moderniser nos infrastructures ».

Sur le plan sanitaire, Swisscom rappelle que la Confédération « est chargée d’établir des normes ». L’entreprise affirme respecter « rigoureusement l’ordonnance fédérale sur la protection contre les rayonnements non ionisants », qui prévoit « une valeur de champ électrique dix fois inférieure aux recommandations de l’OMS ». Le géant bleu note également que « la majorité des expositions est générée – de loin – par des sources situées à proximité du corps, notamment les téléphones portables. Celui dû aux antennes de téléphonie mobile est considérablement inférieur.»

L’antenne “déforme le site”

C’est la deuxième fois que Swisscom tente d’y installer une infrastructure. En 2014, l’entreprise avait déposé une demande d’autorisation de construire, mais le projet n’a pas été réalisé malgré une décision de justice favorable en 2016. L’autorisation étant caduque, l’exploitant a déposé une nouvelle demande en avril 2023. Les organes de notification ont voté en faveur du projet, à l’exception de la commission d’architecture. Celui-ci a notamment souligné l’impact visuel de l’installation « déformant le site » et « ne tenant pas compte des bâtiments et installations environnants » du quartier.

 
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