Êtes-vous exposé au radon, un gaz cancérigène ? – .

Êtes-vous exposé au radon, un gaz cancérigène ? – .
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Le radon, gaz cancérigène, est présent dans de nombreux bâtiments en Occitanie. L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire a identifié toutes les communes de France présentant des risques.

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Francesco Scatena / www.shutterstock.com

Le radon, gaz radioactif incolore et inodore, est présent sur tout le territoire et sa concentration varie considérablement d’un endroit à l’autre. Il est donc à signaler que l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a constaté la présence de cet élément dans les communes françaises en les classant sur une carte (voir encadré) en trois catégories. Cet élément chimique issu de la désintégration de l’uranium et du thorium, deux éléments naturellement présents dans les roches du sol, est une préoccupation majeure en Occitanie. Dans le détail, si la peau est suffisamment épaisse pour ne pas être affectée par le radon, ce n’est pas le cas notamment des voies respiratoires. En effet, le nombre annuel de décès par cancer du poumon dus à une exposition domestique au radon est estimé à environ 3 000 en France, selon l’ISRN. Cette cause correspond à 10 % des cancers du poumon et peut être multipliée par 20 en cas de tabagisme associé.

Plusieurs zones d’Occitanie sensibles au potentiel radon

La Bretagne et le centre de la France semblent très impactés, cependant l’Occitanie n’est pas épargnée par ce potentiel radon. Le nord de la Lozère, une grande partie de l’Aveyron, le sud du Tarn et la plupart des communes des Pyrénées apparaissent néanmoins les plus touchés de la région, selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Au niveau local, certaines préfectures et sous-préfectures sont situées dans des zones à fort potentiel radon comme Rodez, Mende ou Castres. Bonne nouvelle, les grandes villes de la région comme Toulouse, Montpellier, Perpignan, Carcassonne, Nîmes, Cahors sont toutes en zone 1 à faible potentiel.

Le radon présent dans l’air, notamment dans les espaces clos comme les bâtiments, s’y infiltre en raison de la concentration de cet élément chimique dans le sol, mais aussi de la perméabilité et de l’humidité du sol. Au-delà de ces caractéristiques environnementales, l’état du bâtiment porte également une responsabilité importante puisque le radon pénètre par les fissures du sol, des murs, des murs de plancher, des joints de construction ou encore des équipements sanitaires.

Pour remédier à la présence de ce gaz dans l’air, plusieurs méthodes existent pour réduire sa concentration. Ils consistent à assurer l’étanchéité entre le sol et le bâtiment, à améliorer le renouvellement de l’air et à traiter le soubassement.

Concentrations de radon en 3 catégories

La première catégorie regroupe les villes ayant le potentiel radon le plus faible. On y retrouve notamment des formations calcaires, sableuses et argileuses constituant les grands bassins sédimentaires (Bassin de Paris, Bassin Aquitaine) et des formations volcaniques basaltiques (Massif Central, Polynésie française, Antilles…) qui ont en commun une faible teneur en uranium.

La deuxième catégorie correspond à des zones situées sur des formations peu riches en uranium, mais présentant des caractéristiques géologiques particulières comme des failles ou des mines souterraines, favorisant le transfert de radon vers les bâtiments.

Les zones de catégorie 3 pour le radon se situent sur des formations géologiques riches en uranium, telles que les granites (massif armoricain, massif central, Guyane…), volcaniques (massif central, Polynésie française, Mayotte…), les grès et les schistes noirs. Plus de 40 % des bâtiments de ces zones présentent des niveaux élevés de radon.

Esteban Xivecas

 
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