Pas toujours facile de trouver un emploi pour les jeunes : “Je n’ai pas de réponses”

Alors que le taux de chômage des 15-24 ans est resté très élevé à 11,1% le mois dernier, contre 4,7% pour les 25-54 ans, les jeunes demandeurs d’emploi rencontrés par La Revue ces derniers jours, ils ont déclaré ressentir un léger coup de frein, sans toutefois perdre leur optimisme pour le marché.

«J’ai postulé pour plusieurs stages depuis août dernier et pour l’instant je n’ai pas de réponse», partage Carla Terlier, 19 ans, étudiante à l’ESG UQAM, concentration marketing, qui aimerait décrocher un emploi dans le voyage, le luxe ou la Formule 1.

« J’ai 22 ans, je ne peux pas avoir 10 ans d’expérience. Je ne recherche pas des postes très élevés, mais des postes de gestion de base », ajoute Alexandrine Gougeon, diplômée d’un baccalauréat en technologies de l’information à l’ESG UQAM.

Alexandrine Gougeon, diplômée du baccalauréat en technologies de l’information à l’ESG UQAM, était intéressée par un emploi chez le fabricant de batteries Northvolt.

Photo Francis Halin

« Je voulais postuler chez Northvolt, mais j’ai appris ce qui se passait et j’ai un peu peur de le faire, même si l’idée derrière est intéressante », confie-t-elle alors que les récentes difficultés financières du fabricant de batteries sont sur toutes les lèvres. .

Dans une note publiée au début du mois, Desjardins soulignait que l’emploi, en baisse chez tous les âges depuis un an, recule encore plus chez les jeunes (-4,9 points).

Emplois d’été

Sans parler de leur récente difficulté à trouver un emploi d’été, selon Statistique Canada.

« Certains secteurs continuent d’éprouver davantage de difficultés, comme l’hébergement-restauration, ainsi que les « autres services », qui dépendent plus directement de la demande des consommateurs. Le pouvoir d’achat réduit par la hausse du coût de la vie (notamment pour le logement) contribue à ralentir l’activité dans les secteurs dépendants des dépenses discrétionnaires », analyse Florence Jean-Jacobs, économiste principale chez Desjardins.

Fourni par Desjardins

Parmi les optimistes, Adam Aougar, 20 ans, étudiant en programmation informatique au Collège Universel, n’a pas perdu espoir d’obtenir de bons contrats.

« Tout le monde peut avoir un travail à temps partiel ou à temps plein, il suffit d’en avoir vraiment envie », estime-t-il.


Adam Aougar, 20 ans, est persuadé qu’il trouvera son bonheur dans l’industrie du jeu vidéo, malgré les difficultés du secteur avec la baisse des crédits d’impôt.

Photo Francis Halin

Même chose pour Holling Scheinder, 31 ans, qui travaille dans le métal depuis une bonne dizaine d’années comme tôlier de précision.

Quand La Revue Accroché au Salon Emploi et Formation au Complexe Desjardins ces derniers jours, il avait le sourire jusqu’aux oreilles en voyant le nombre de PME à la recherche de travailleurs comme lui.


Carla Terlier, 19 ans, a obtenu son premier emploi dans un ministère, mais elle espère bientôt travailler dans le marketing.

Holling Scheinder, 31 ans, n’en revenait pas à quel point son travail de tôlier de précision était en demande au Salon de l’emploi et de la formation du Complexe Desjardins.

Photo Francis Halin

« C’est excellent. Il existe de nombreux emplois à plus de 40 $ de l’heure. J’ai fourni de nombreux CV. Je suis même allé en imprimer d’autres, et je suis revenu. Je vais à la pêche avec ça. On verra si ça mord ou pas », conclut-il.

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