Bilan positif pour le projet de classes bilingues

Bilan positif pour le projet de classes bilingues
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Après 3 ans, la Direction de la Formation et des Affaires Culturelles dresse un bilan positif du projet pilote de classes bilingues à l’école primaire de Vignettaz.

Après 3 ans, l’école primaire de Vignettaz dresse un bilan positif du projet pilote de classes bilingues. © Jean-Baptiste Morel

Après 3 ans, l’école primaire de Vignettaz dresse un bilan positif du projet pilote de classes bilingues. © Jean-Baptiste Morel

Publié le 24/04/2024

Temps de lecture estimé : 2 minutes

« Une utilisation plus naturelle de la langue partenaire, des collaborations renforcées et deux cultures qui vivent ensemble et apprennent l’une de l’autre, les deux écoles Vignettaz n’en font plus qu’une. » Tels sont les principaux bénéfices issus du projet de classes bilingues à l’école primaire Vignettaz, à Fribourg, selon ses directeurs germanophones et francophones.

Après 3 ans, la Direction de la Formation et des Affaires culturelles (DFAC) a dressé hier “un bilan positif” de ce projet pilote, soutenu par la ville de Fribourg (Liberté 16.3.21 et 23.2.24). Les deux classes bilingues 1H et 2H existantes sont déjà pérennisées. Et un groupe de travail mis en place par le DFAC analyse actuellement la possibilité de créer une filière bilingue de 1H à 8H dans cette école. « Il a un an pour remettre son rapport », précise la conseillère d’Etat Sylvie Bonvin-Sansonnens. Il sera également chargé de promouvoir plus largement les projets d’immersion dans la langue partenaire dans les écoles de la ville. A la Vignettaz, ceux en place seront élargis “pour que les étudiants n’en perdent pas les bénéfices”, note, côté francophone, la directrice Elisabeth Nicolas-Marty.

Objectifs atteints

L’évaluation du projet pilote montre en effet qu’il a porté ses fruits : « Les objectifs culturels et éducatifs ont été atteints ; les compétences sont là», se réjouit Marc Luisoni, inspecteur scolaire du service de l’enseignement obligatoire de langue française. Et les « consignes pour favoriser l’apprentissage de la langue partenaire », élaborées par les services de l’enseignement obligatoire, ont fourni un cadre favorable à la mise en œuvre de tels cours.

« Avec ce projet, les deux écoles de la Vignettaz n’en font plus qu’une »
Les directeurs

L’introduction de classes bilingues a nécessité une réflexion. Notamment pour « concilier les deux plans d’études Lehrplan et PER. Mais ces plans étant très proches, cela pourrait se faire », selon l’inspecteur. Les enseignants ont également dû créer ou adapter du matériel pédagogique et des activités dans les deux langues, mais ce travail supplémentaire en vaut la peine, selon eux : « Les élèves ont acquis une meilleure compréhension de l’autre culture et de l’autre langue – dans laquelle ils osent s’exprimer. » Selon les analyses, leurs compétences globales sont les mêmes que celles des classes standards.

Seul bémol : les étudiants francophones ont davantage bénéficié de l’enseignement bilingue que les étudiants germanophones. Car ces derniers, très majoritaires, comprennent déjà le français, l’inverse étant plus rare. Les enseignants suggèrent par exemple de renforcer la part de l’allemand en dehors des cours de langue, par exemple dans le sport. Ils se réjouissent de « trois années difficiles, bénéfiques tant pour les enfants que pour nous ». Une expérience qui pourrait profiter à d’autres, espère Sylvie Bonvin-Sansonnens.

Tenant compte de deux points rappelés par Marc Luisoni : « Ce sont les enseignants et la direction qui, s’ils le souhaitent, initient, réalisent et développent de tels projets. » Projets pour lesquels le principe de territorialité s’applique : les élèves sont scolarisés dans la langue de la circonscription scolaire et une autorisation parentale est requise dès que plus de 20 % de l’enseignement se déroule dans l’autre langue.

 
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