– Des Tsiganes installés à Noville
Une trentaine de caravanes sont installées depuis mercredi 18 heures sur un terrain privé. Un ordre d’expulsion officiel a été signé. Départ normalement lundi.
Publié aujourd’hui à 20h12
Les voyageurs, originaires de Lille, ont une autorisation jusqu’à lundi avant de devoir lever le camp.
Christophe Boillat
La cinquantaine de Tsiganes répartis en une trentaine de caravanes qui passèrent par Avenches, puis par Le Chalet-à-Gobet, s’installèrent clandestinement à Noville. Ils squattent deux terrains privés dans une zone commerciale.
En septembre dernier et pendant trois semaines, un camp équivalent a été installé au même endroit. «Des tranchées ont depuis été creusées pour interdire l’accès au terrain, mais elles en ont comblé une partie et ont également traversé la station-service attenante», annonce Pierre-Alain Karlen, syndic de Noville.
Les propriétaires ont immédiatement contacté la gendarmerie vaudoise, qui l’a transmis à la préfecture. Un arrêté d’expulsion a été signé par le préfet du district d’Aigle, Régis Joly, qui, selon nos informations, s’est rendu sur place. Laurent Curchod, le « Monsieur Tsiganes » du canton, a fait de même. Toutefois, une décision a été prise pour autoriser les Tsiganes à rester jusqu’à lundi à Noville.
«Aucun autre endroit»
“Nous avons cherché un lieu toute la journée, notamment à Lavey et Bex”, a expliqué un membre de la communauté sous couvert d’anonymat. « Ici, c’est bien, car il y a des commerces et des restaurants à proximité, en plus la station-service, une laverie et un accès à l’eau », renchérit un autre.
Les deux l’assurent, ce n’est pas eux qui ont squatté l’automne dernier. « Nous sommes aussi lillois, mais c’est une autre famille. Ils auraient aimé s’installer dans la zone officielle tout proche de Rennaz, mise à disposition par l’Etat, mais les 44 places sont occupées depuis plusieurs semaines.
Ils affichaient un air déçu à l’idée de « déjà devoir partir lundi ». Un autre déçu est Pierre-Alain Karlen. « Une fois de plus, ces gens nous mettent devant le fait accompli, en nous imposant leurs règles de vie en dehors de tout cadre légal. C’est la faillite de toutes nos institutions, et c’est l’Anton tout entier qui est discrédité », assène le syndic de Noville.
Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.
1 commentaire
