L’école genevoise fait marche arrière

L’école genevoise fait marche arrière
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La petite école de Lully, dans la campagne genevoise, a fait sensation la semaine dernière en annonçant aux parents sa décision d’abandonner la fête des mères. « Face au mouvement actuel en faveur de l’inclusion des genres et de l’égalité entre les femmes et les hommes », elle a plutôt instauré la « célébration des gens que nous aimons ». Mais c’est fini : cette école fait marche arrière, va célébrer les mamans et parler de maladresse.

Pourquoi ce rétropédalage, annoncé ce mercredi par la « Tribune de Genève » ? Cette décision a été controversée et de nombreuses voix se sont élevées pour s’y opposer, certaines avec virulence. Mais surtout, la Direction de l’Instruction publique genevoise (DIP) n’avait pas été consultée et sa directrice, la conseillère d’Etat Anne Hiltpold, avait immédiatement réagi en faisant connaître tout le mal qu’elle en pensait. La magistrate du PLR a annoncé vouloir régler la situation « au plus vite ».

Alors c’est fait. Le directeur de l’école de Lully a adressé une seconde lettre aux parents des élèves. Il parle de « formulation maladroite » lors de sa première missive et écrit, rapporte le quotidien genevois : « Compte tenu des réactions que cette lettre a suscitées, je vous informe que les élèves (…) feront un cadeau pour la Fête des mères et un cadeau pour la fête des pères.

Le directeur affirme également avoir voulu « valoriser et reconnaître toutes les personnes qui encadrent et soutiennent les enfants dans leur vie quotidienne », mais « en aucun cas l’école n’a entendu minimiser le rôle de la mère au sein du cercle familial.

Fin de la polémique et ce thème à Genève ? Certainement pas, non. Car entre-temps, Léman Bleu a révélé qu’une autre école, celle de Belle-Cour, à Onex, a fait savoir aux parents d’élèves qu’elle souhaitait également cette année célébrer « la Fête des gens qu’on aime » à la fête des Mères et des Pères. Place du Jour. Mais cette fois, le conseiller d’Etat ne souhaite pas s’en mêler, et donc ne pas s’y opposer.

Pour quoi? Anne Hiltpold “part du principe que la direction de l’école est capable de différencier les décisions d’ordre politique ou stratégique d’une part et opérationnelles d’autre part”, a répondu sa porte-parole.

Clair? Le magistrat ne s’opposerait pas à une célébration des gens qu’on aime, mais à la justification sur “le mouvement actuel traitant de l’inclusion des genres et de l’égalité entre les femmes et les hommes”, commente le média genevois.

Clairement, ce n’est en tout cas pas clair pour le député socialiste Sylvain Thévoz, qui a demandé des éclaircissements urgents. « Anne Hiltpold utilise deux poids, deux mesures. Elle désavoue ici un directeur, pour ne rien changer là», note-t-il dans la «Tribune de Genève», fustigeant un magistrat qui «réagit visiblement avec précipitation à l’impact médiatique plus qu’aux besoins de l’école». Et dire que parents et enseignants ne devraient plus comprendre grand chose.

 
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