Après chaque participation des Sénégalais à un événement international majeur comme les réunions du FMI, de la Banque mondiale ou du Club de Paris, les Sénégalais étaient généralement informés des retombées économiques de ces rencontres.
Généralement, ces informations ont éclairé les citoyens sur les engagements pris en faveur du pays dans tel ou tel domaine, ou encore sur les sommes que les institutions envisageaient de débloquer pour soutenir le Sénégal. Or, lors des réunions du printemps 2024 du FMI et de la Banque mondiale, les Sénégalais n’ont reçu aucune information précise sur la participation du pays ni sur les retombées économiques d’une réunion aussi prestigieuse.
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Lors de ces événements réunissant les principaux acteurs financiers mondiaux, les pays avaient l’habitude de présenter leurs programmes de développement en vue de leur financement. Il fallait cependant que ces programmes soient parfaitement conçus, cohérents et sans faille en termes de faisabilité.
Dans le communiqué du ministère des Finances et du Budget, qui résume la participation du Sénégal, on trouve principalement des éloges adressés aux deux institutions, ainsi que des encouragements pour le nouvel envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et le 4P Planet.
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Le communiqué mentionne que le Sénégal réaffirme sa volonté de s’appuyer essentiellement sur ses propres ressources. Cependant, l’absence de retombées économiques résultant de la participation sénégalaise soulève de nombreuses questions : le Sénégal a-t-il présenté un document de projet de souveraineté au FMI et à la Banque mondiale ? Si oui, ce document est-il fiable ? A-t-il été rejeté, comme certains le prétendent ?
Le communiqué souligne également que les partenaires rencontrés ont salué la détermination du peuple et des institutions sénégalaises à préserver la démocratie et l’État de droit, et ont exprimé leur engagement à renforcer leurs relations avec le Sénégal. Cependant, il ne mentionne aucun engagement financier concret en soutien au projet de souveraineté, qui a remplacé le Plan Sénégal émergent (PSE).
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Cela soulève la question de savoir pourquoi la délégation sénégalaise est allée aux États-Unis pendant une semaine et a dépensé l’argent des contribuables sénégalais, si elle n’a pas obtenu d’avantages économiques. Au lieu de cela, des vœux pieux ont été offerts à la population.
La délégation, conduite par le Ministre des Finances et du Budget et composée du Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, du Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, ainsi que du Ministre Secrétaire Général du Gouvernement, a représenté le Sénégal à la réunion statutaire de printemps. réunions organisées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à Washington du 15 au 21 avril 2024. Aucun résultat économique tangible n’a toutefois été obtenu. Des observateurs avertis notent que le Sénégal n’était pas là simplement en tant qu’observateur, mais pour obtenir des financements pour son projet de souveraineté proposé par les nouvelles autorités. Cela suggère que la délégation n’a pas été très convaincante dans l’obtention de ce financement.
Le communiqué précise que ces rencontres rassemblent des investisseurs privés et toutes les organisations œuvrant dans le domaine du développement et de la coopération économique et financière. On aurait donc pu s’attendre à ce que le Sénégal dispose d’un document de développement à présenter aux investisseurs.
Enfin, le communiqué réaffirme la volonté du gouvernement de mettre en œuvre des politiques publiques fondées sur la souveraineté économique, tout en préservant les intérêts économiques du peuple et en respectant les engagements internationaux du Sénégal. Il évoque également la volonté du gouvernement de s’appuyer en priorité sur ses ressources propres pour financer son programme de développement, avec un recours responsable et optimal aux financements extérieurs.
