Pourquoi nous sommes contre la montée du fatbike à Paris

Pourquoi nous sommes contre la montée du fatbike à Paris
Pourquoi nous sommes contre la montée du fatbike à Paris

Les vendeurs de vélos sont unanimes, depuis quelques temps, le fatbike est devenu LA référence en termes de vélo à assistance électrique (VAE). Et pour ceux qui ne connaissent pas (ou pas) ce charmant petit nom, c’est ceux-ci énormes deux-roues à pédalesavec un profil proche de celui d’un Harley-Davidsonreconnaissables à leurs énormes pneus et à leur châssis massif. Et ces inventions très spéciales pullulent comme des zombies par une nuit de pleine lune. Mais est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

Un attrait indéniable

Bon, avant de devenir trop désagréable, on a quand même envie de dire queen toute objectivitéon reconnaît l’attrait d’une telle machine. Pour commencer, électrique, peu importe la forme qu’il prend, c’est un vrai confort en plussurtout quand il s’agit d’être Boulevard Magenta tous les jours.

Ensuite, le pneus énormes permettre une meilleure adhérence à la chaussée et un meilleur équilibre, ce qui permet au véhicule d’être tout aussi stable même par temps de pluieet cela ne peut pas être dit de tous les vélos. Ajoutez à cela un système de freinage souvent extrêmement efficaceet il devient votre meilleur allié face aux contraintes météo.

Gardez à l’esprit cependant ces petits monstres sont (très) cherspuisqu’en moyenne, il faut compter entre 1000 et 2000€ pour un modèle standard, davantage lorsqu’il s’agit d’ajouter des options et des gadgets. Un prix très élevé que certains compensent un peu grâce à aux nombreuses aides à l’achat. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ?

Un vélo, vraiment ?

Et voilà, maintenant qu’on a été gentils, il est temps de se mettre au travailen commençant par le début : les fatbikes n’ont des vélos que le nom. C’est dit. A partir du moment où, sur certains modèles, le pédalage n’est que facultatif tant que la batterie est chargée, on se demande vraiment ce qu’ils font pour partageons nos pistes cyclables.

Si ces machines de mort sont normalement limités à 25 km/h, sous peine d’amende, beaucoup s’amusent bricoler leurs petits moteurs pour pouvoir gagner du temps. Ils se transforment alors en des boulets de canon sur la piste cyclabledépasser en frôlant sans scrupule les pauvres pédaleurs, en se plaçant au milieu des pistes, et occupant tout l’espace.

Pour rappel, ce modèle « vélo » a été créé pour les sentiers forestiers de Scandinavie, ce qui nous fait penser qu’il n’a pas vraiment sa place sur les petites pistes de Parissurtout si c’est pour que ses utilisateurs se transforment comme de dangereux pseudo-motards. Et on ne dit pas ça parce qu’on est jaloux, mais parce que c’est dangereux et ennuyeux.

Alors oui, nous sommes heureux quand le collègue de bureau (car nous avons tous au moins un collègue de bureau qui en a un) peut nous déposer un peu plus loin, il n’en reste pas moins que ces choses énormes qui vont vite, au même titre que scooters électriques débridésn’ont pas leur place sur nos belles pistes. Merci de votre attention, et vive le vélo traditionnel !

 
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