La préfecture de Mayotte défend ses services face à Saïd Kambi

La préfecture de Mayotte défend ses services face à Saïd Kambi
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L’un des dirigeants des Forces vives de Mayotte, Saïd Kambi, s’en est pris au secrétaire général des affaires régionales, Maxime Ahrweiller Adousso, sur le plateau de Kwezi, ce mardi matin. Il a mis en avant les résultats de la préfecture de Mayotte dans la gestion des fonds européens, notamment le retard accumulé dans leur consommation (52% utilisés). Le préfet de Mayotte a réagi en indiquant “qu’il ne permettra jamais à quiconque de porter atteinte injustement à l’honneur, à la considération et au travail accompli par ses collaborateurs.

« Ce jour-là, des propos insultants, menaçants et diffamatoires ont été tenus sur un plateau de télévision à l’encontre du secrétaire général des affaires régionales de la préfecture de Mayotte, membre du corps préfectoral. François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, délégué du gouvernement, condamne fermement ces fausses déclarations, sans aucune réalité factuelle », a réagi la préfecture de Mayotte ce mardi. François-Xavier Bieuville souhaite défendre ici le secrétaire général chargé des affaires régionales (Sgar), Maxime Ahrweiller Adousso.

Parce que, dans le spectacle Temps de parole depuis Kwezi ce mardi matin, Saïd Kambi, membre des Forces vives, l’a interrogé ainsi que son bilan dans la gestion des fonds européens, notamment via son rôle d’autorité de gestion. «Je lui ai demandé de partir. Elle n’a jamais montré ses compétences en la matière. » nous confirme-t-il, avant d’ajouter qu’il dispose des rapports qui le prouvent. Pour lui, la préfecture de Mayotte souhaite “l’intimider” par le communiqué envoyé à la rédaction. “Il parle de “propos menaçants”, alors que je parle fort car j’ai des problèmes d’audition”, se défend celui qui a été très actif sur les barrages. Il répète qu’il ne le fait pas “pas peur de la justice française, mais de l’injustice”.

« Le préfet de Mayotte ne laissera jamais quiconque porter atteinte injustement à l’honneur, à la considération et au travail accomplis par ses confrères. » a répondu le délégué gouvernemental, qui a déclaré : « renouvelle sa confiance à sa collaboratrice qui s’engage pleinement depuis des années avec ses équipes et les acteurs locaux pour le développement du territoire, au bénéfice des Mahorais et de l’intérêt général. Le projet Caribus (39 millions d’euros), la mise en service de deux barges et de deux amphidromes (24 millions d’euros), les travaux du réseau d’eau (21 millions d’euros) ou encore la Technopole Dembéni (dix millions d’euros) sont ainsi présentés comme un exemple de réussite. Financements européens sur le territoire.

Un passif chaotique

Toutefois, la préfecture de Mayotte n’a pas fait preuve d’un grand succès ces dernières années sur ce sujet. Il a même fait l’objet d’un audit sévère sur la période 2017-2019 qui a conduit à une suspension de paiements pendant un an et demi décidée par la Commission européenne. Afin de remédier à la situation, une nouvelle structure a vu le jour avec le GIP Europe à Mayotte en 2021. L’outil, qui relève à la fois de la préfecture de Mayotte et du Département de Mayotte, a pour objectif d’accompagner tous les Mahorais. porteurs de projets. Mais les relations exécrables entre Sgar et le directeur du GIP, Ali Soula (aujourd’hui dans le département de Mayotte), ont conduit à l’éviction du second. Depuis, le GIP a progressé d’année en année, avec un retard important que le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, n’a pas caché en janvier 2023. 30 % du FEDER (Fonds européen de développement régional) avaient alors été consommés.

« Les dossiers financés au titre de ces fonds européens sont progressivement pris en charge par l’autorité de gestion. La date maximale de versement est fixée par la Commission européenne à fin 2024 pour le FEDER et jusqu’en juillet 2025 pour les autres fonds. Toutefois, le paiement de tous les dossiers mahorais sera effectué à la fin de cet été, sans qu’aucun risque de sous-consommation des fonds européens ne soit anticipé. » défend toutefois le nouveau préfet dans son communiqué daté de mardi.

En réalité, à l’approche de la fermeture, seuls 52 % des fonds européens (FEDER et FSE confondus) ont été consommés à Mayotte, ce mardi 23 avril, selon la Commission européenne. A titre de comparaison, la Réunion, qui a plus d’expérience en la matière (Mayotte n’a accès aux programmes de fonds européens que depuis 2014), est à 86 % rien que pour son FEDER 2014-2020, dont l’enveloppe est de pratiquement 1,5 milliard d’euros. A Mayotte, nous sommes à 52% d’une enveloppe de 268 millions d’euros.

 
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