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Une étude réalisée par une équipe de recherche de l’Université de Waterloo et de l’Université Laval met en lumière les risques que représente la fréquentation des réseaux sociaux sur la perception de l’image corporelle chez les jeunes. Plus de la moitié des jeunes ayant participé à cette vaste étude internationale ont déclaré se sentir insatisfaits de leur image corporelle, et cette insatisfaction était associée au temps passé quotidiennement sur les réseaux sociaux.
L’enquête a été menée en 2019 et 2020 auprès de 21 277 jeunes âgés de 10 à 17 ans vivant en Australie, au Canada, au Chili, aux États-Unis, au Mexique et au Royaume-Uni. Les questions portaient sur la perception de l’image corporelle, l’idéal corporel, l’insatisfaction corporelle, les taquineries liées au poids et leur utilisation des médias sociaux.
Les résultats, publiés récemment dans le Journal de l’Académie de Nutrition et Diététiquerévèlent que seulement 45 % des jeunes étaient satisfaits de leur image corporelle. Une partie des jeunes ressentaient une légère insatisfaction (20 %) ou une insatisfaction modérée à élevée (15 %) en raison d’une perception de surpoids. Une autre partie a éprouvé une légère insatisfaction (14 %) ou une insatisfaction modérée à élevée (6 %) en raison de sa maigreur perçue. Être une fille était associé à une probabilité plus élevée de se considérer comme trop grosse et une probabilité plus faible de se considérer comme trop mince.
Près de 98 % des jeunes utilisent quotidiennement les réseaux sociaux. La majorité y consacrait entre une demi-heure et trois heures par jour, mais 18 % y consacraient cinq heures par jour. Les analyses ont révélé que la satisfaction quant à l’image corporelle diminuait avec le temps passé sur les réseaux sociaux. Il s’élève à 59 % chez les jeunes n’utilisant jamais les réseaux sociaux et il diminue progressivement en fonction du temps passé devant un écran pour atteindre 40 % chez les personnes qui y consacrent cinq heures par jour. Ce sont principalement les préoccupations liées au surpoids qui sont responsables de cette baisse du niveau de satisfaction à l’égard de l’image corporelle.
« Nos résultats montrent que l’insatisfaction à l’égard de l’image corporelle est devenue courante chez les jeunes dans de nombreux pays et que son ampleur semble associée à l’utilisation des réseaux sociaux. Cela souligne l’importance de promouvoir une image corporelle saine chez les jeunes, de les sensibiliser à l’influence des réseaux sociaux sur la perception de leur image corporelle et sur l’idéalisation des standards de beauté », souligne l’une des auteurs de l’étude, Lana. Vanderlee, professeur à l’École de nutrition et chercheur au Centre sur la nutrition, la santé et la société et à l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval.
Les autres signataires de l’étude sont Karen Hock, Christine White et David Hammond, de l’Université de Waterloo.
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