L’ancien maire d’Annemasse Robert Borrel raconte la saga du Léman Express dans un podcast

Publié le 24 avril 2024 à 10h46. / Modifié le 24 avril 2024 à 11h22.

Il lui a donné rendez-vous à la gare d’Annemasse. Ses 90 mètres de hauteur se voient de loin, ses 90 ans beaucoup moins. Il reste un jeune homme dans le sens où le passé, pour le comprendre, date d’hier et non d’il y a longtemps. Robert Borrel a une mémoire phénoménale. Il vient de le confier à la radio haut-savoyarde Magny sous la forme de cinq podcasts intitulés Théorème de Borrel.

Celui qui fut bourgmestre d’Annemasse de 1977 à 2008 et l’un des piliers du Grand Genève raconte ses souvenirs sans occulter le présent et l’avenir. Bien au contraire. Exemple : cette gare où nous nous retrouvons, rénovée depuis l’arrivée du Léman Express fin 2019. Elle est aujourd’hui l’une des plus fréquentées de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il y a 30 ans, des frontaliers montaient dans ce qu’ils appelaient le camion à bestiaux qui les déposait aux Eaux-Vives. “C’est désormais”, dit-il, “un RER transfrontalier, moderne, confortable, unique en Europe, symbole d’une forme de lien et d’unité de notre bassin de vie, malgré ce que certains aiment entretenir certains antagonismes.” Il se souvient de cette campagne d’affichage de l’UDC de Genève en 2009 laissant entendre que le Léman Express allait être le nouveau moyen de transport des « racailles » d’Annemasse.