sur les traces de l’architecte Gaston Rapin, né il y a 150 ans

sur les traces de l’architecte Gaston Rapin, né il y a 150 ans
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En août 1874, Villeneuve-sur-Lot voit naître celui qui marquera durablement son nom dans ses pierres : Gaston Rapin. Fils d’un repasseur et d’un chapelier, l’homme, formé aux Beaux-Arts de Bordeaux, puis de Paris, est nommé architecte de la ville en 1904 par Georges Leygues. Qui a voulu marquer son passage politique dans sa ville, par la construction de monuments importants.

Cent cinquante ans après sa naissance, Gaston Rapin est toujours omniprésent des deux côtés du Lot et jusqu’au Fumélois, ayant laissé sa signature sur chacun des édifices qui lui doivent leur architecture. De quoi redécouvrir la ville sous un autre angle…

1 Villas sur les deux rives

C’est certainement la plus emblématique des maisons construites par l’homme, puisqu’elle porte son nom et abrite désormais, de manière hautement symbolique, l’école d’art de Villeneuvois. C’était avant tout la demeure du couple Rapin. La Villa Rapin s’inscrit dans la lignée des manoirs bourgeois du XIXème siècle.e siècle, avec la coquetterie de posséder une asymétrie héritée du néo-gothique et des éléments inspirés des résidences balnéaires. À la mort du couple Rapin, sans enfant, la maison est léguée à la Ville en 1949.

Du côté de l’ancienne gare, quatre maisons d’habitation sont conçues par Rapin. Deux d’entre eux sont jumelés et de taille moyenne. Ils étaient certainement destinés à des familles de petite bourgeoisie, qui vivaient confortablement, sans avoir une existence cérémonielle. Dans le même quartier, la Villa Caprice n’est pas sans rappeler la propre maison de Gaston Rapin, s’inspirant une nouvelle fois des stations balnéaires d’Arcachon. Quant à la villa Rieus, elle témoigne, avec une cible inhabituelle, de l’intérêt de l’architecte pour l’Art nouveau.

Rive gauche, il faut aller retrouver les deux maisons cossues, héritages de l’architecte, derrière les grands parcs qui les protègent de la rue, du côté de l’avenue d’Eysses et de la rue du Docteur Pierre-Derieux. Ils s’inspirent également des maisons en bord de mer, l’une d’entre elles présentant des ferronneries rappelant les estampes japonaises.

2 Des bâtiments économiques

Gaston Rapin a également travaillé pour l’industrie. Il n’en reste qu’une trace, en présence d’un bâtiment situé tout près de l’ancienne gare. Il s’agit d’un vestige de l’usine dite Maison Pauliac, une conserverie de briquettes rouges qui, avec ses hangars et une maison d’habitation, occupait autrefois une grande partie du quartier.

De l’autre côté du Lot, on lui doit une intervention sur le marché construit en 1809 sur le modèle Baltard, qui, avant lui, était ouvert aux quatre vents. Un siècle plus tard, Gaston Rapin y ajouta ses typiques murs en briquettes rouges, ce qui lui donna l’aspect imposant d’un paquebot à quai.

Grâce à sa réputation, Gaston Rapin est allé apposer son titre sur les murs extérieurs de la bastide.

Le bâtiment, qui abrita la Banque de France jusque dans les années 1990, boulevard Saint-Cyr, est également conçu par Gaston Rapin. Ce dernier, qui a construit le bâtiment sur commande du ministère des Finances, a eu l’idée d’installer une charpente métallique à l’intérieur et des frises sculptées sur les murs extérieurs.

L’architecte est également le créateur de la maison Firmin-Barrié, qui se démarque visuellement au bout de la rue de Paris. Elle abritait une grande mercerie. Elle a remplacé une maison médiévale à colombages qui avait alors été détruite par un incendie. La maison Firmin-Barrié est composée de trois étages qui reposent sur les arcades de la place Lafayette. Là aussi, l’homme d’art décorait les murs extérieurs d’ornements de feuillages, de fleurs et de couronnes.

3 La touche Rapin, à Villeneuve et ailleurs

Gaston Rapin est également sollicité pour participer à de nombreux autres projets dont il n’est pas l’architecte, comme celui du théâtre Georges-Leygues ou de l’église Sainte-Catherine. Dans le premier cas, il a supervisé la construction ; sur le second, il a ajouté sa touche à l’entrée et à la flèche, qui, selon la rumeur, lui donnerait sa hauteur démesurée.

Face à la Banque de France, il fait également installer un kiosque à musique, inauguré en 1909, équipé d’un éclairage en 1912 et détruit en 1963 car en mauvais état.

Grâce à sa réputation, Gaston Rapin alla apposer son titre sur les murs extérieurs de la bastide. On lui doit ainsi la mairie et le marché de Sainte-Livrade-sur-Lot, la mairie de Villeréal, la villa dite « Jean-Paul-Geneviève » à Montayral, l’abattoir et les maisons ouvrières et pour le ingénieurs de l’usine métallurgique de Fumel.

 
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