C’est dans le cadre de sa démarche « dividende écologique » que le groupe s’est rapproché de la commune landaise. « Nous souhaitions redistribuer une partie de nos bénéfices pour que d’autres puissent en profiter. L’année dernière, notre Assemblée Générale a voté et confirmé la mise en œuvre de cette démarche qui vise à consacrer 10% de nos résultats à des projets ayant un réel impact sur l’écologie.explique Yves Pellicier, président de la MAIF.
Pour la première édition, trois projets ont été proposés au groupe, dont celui de Rion-des-Landes. Pour le prochain, et les suivants, c’est sous forme d’appel à projets, puis de sélection, que les choix se feront. « Nous avons reçu 188 candidatures cette année. Nous en avons sélectionné 27 qui, selon nous, offrent un réel impact positif sur l’environnement. Un comité de révision interne a ensuite examiné les projets retenus pour affiner la sélection à 15 dossiers qui ont été présentés à nos membres afin qu’ils puissent indiquer leurs préférences. ». Le conseil d’administration du fonds MAIF étudiera une dernière fois les dossiers pour pouvoir rendre un verdict final.
Plusieurs centaines de milliers d’euros pourront alors être alloués aux projets sélectionnés. Si celui de Rion-des-Landes a bénéficié de 250 000 euros, cette première édition présentait un budget de plus d’un million d’euros pour les trois projets sélectionnés, sur 8,2 millions d’euros destinés à l’intégralité du dividende écologique. « Les 6,5 millions restants sont mis en réserve et serviront à de futurs projets »poursuit le président.
Car le soutien aux projets de régénération de la biodiversité n’est pas le seul volet inclus dans cette démarche MAIF. « Nous avons un deuxième volet qui vise à créer une solidarité climatique. Concrètement, il s’agit de prévenir et de préparer les foyers aux éventuelles catastrophes naturelles qui pourraient frapper nos membres. Nous proposons un diagnostic et accompagnons la résilience des logements à hauteur de 90% des travaux, avec un plafond de 13 500 euros ». Sur plus de 1 800 membres victimes des inondations contactés par le groupe, près de 350 ont répondu favorablement au dispositif.
Au-delà de ces deux aspects principaux, d’autres actions peuvent être menées en complément. De retour à Rion-des-Landes, l’association de prévention MAIF souhaite notamment parler de ces actions auprès des écoles et autres institutions, pour les sensibiliser à l’environnement et aux démarches entreprises dans ce sens. « Nous suivrons également les projets soutenus jusqu’en 2050. Et chaque année, via des rapports, nous tiendrons nos adhérents informés des projets. C’est aussi une partie de leurs profits qui sont injectés dans le dividende écologique, c’est logique de rendre compte de ce qui se passe ! »conclut Yves Pellicier.
Timothé Linard
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