Québec figure toujours au sommet des villes les plus sécuritaires, selon le ministre François Bonnardel.
Le ministre de la Sécurité publique n’entend pas répondre à la demande du Service de police de Québec (SPVQ), qui réclame des fonds supplémentaires pour lutter contre la violence armée sur son territoire.
Toutefois, lors de l’étude des crédits du ministère de la Sécurité publique, le ministre Bonnardel a précisé qu’il est faux de prétendre que le gouvernement n’aide pas Québec.
M. Bonnardel a ainsi répondu à la députée de Westmount et porte-parole de l’opposition officielle en matière de sécurité publique, Jennifer Maccarone, qui avait posé la même question en novembre 2023, rappelant que le ministère a investi massivement à Montréal et à Laval pour lutter contre la violence armée. .
Pour trois ans
« Cela fait trois ans que Québec demande du soutien. Le maire a dit qu’il y avait un manque de mains, d’argent et de ressources », a déclaré Mme Maccarone.
Chiffres à l’appui, le ministre Bonnardel a rapidement répondu qu’on ne peut pas comparer Montréal, Laval et Québec.
« Québec demeure et fait partie du top 5 des villes les plus sécuritaires en Amérique du Nord. Le constat que je fais actuellement, c’est qu’il y a une diminution du contexte de violence armée. Le combat n’est pas gagné mais nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour y répondre. »
Selon le ministre, c’est d’abord à la Sûreté du Québec de répondre au crime organisé à son niveau d’intervention.
«C’est le SPVQ qui dit avoir besoin de personnel et de renfort», a ajouté le député libéral.
M. Bonnardel a finalement renvoyé la balle au SPVQ.
« Nous ne finançons pas les opérations quotidiennes des forces de police. Le Québec investit-il suffisamment d’argent dans sa police? C’est à eux de répondre. Je tiens à vous souligner que nous leur avons donné 40 millions de dollars en répression, en prévention et en organismes communautaires au cours des cinq dernières années. »
Le porte-parole de l’opposition a terminé en disant qu’il ne fallait pas attendre que la situation dégénère.
Pas seulement le SPVQ
Le député péquiste de Jean-Talon, une circonscription de la région de Québec, a également suivi le ministre sur le même sujet.
« Québec est une ville où l’on vit dans une relative sécurité. C’est justement ce que nous voulons préserver», a mentionné Pascal Paradis.
François Bonnardel a souligné que l’Opération Scandaleux, visant à mettre fin à la montée de la violence entre groupes criminalisés dans la grande région de Québec, a été récemment une réponse très importante.
« Cette lutte contre le crime organisé appartient à tous. Nous devons rester vigilants et unir toutes nos forces. Ce n’est pas un non définitif à tout autre projet que pourrait nous apporter le Québec», a notamment expliqué le ministre.
En novembre, la police québécoise affirmait vouloir « être meilleure » face à la montée de la violence des groupes criminels, réitérant sa demande d’amélioration du financement et des ressources du ministère de la Sécurité publique.
« Nous avons ce qu’il faut pour répondre aux enjeux de sécurité publique […]mais nos employés tiennent à bout de bras», a expliqué le chef du SPVQ, Denis Turcotte.
