Depuis lundi, la distribution du courrier, des colis et des journaux est perturbée dans le sud du pays et dans la capitale. La Flandre est relativement épargnée.
Selon le porte-parole de bpost, “l’impact (sur la distribution, ndlr) est bien moindre” que lundi. “Les bureaux de distribution fonctionnent, ils distribuent le courrier d’hier (lundi, NDLR)”, explique Laura Cerrada Crespo. Selon ses informations, « 70 % des circuits sont assurés dans le sud du pays ». Elle confirme néanmoins une grève des services logistiques, ainsi qu’un blocage des centres de tri, ce qui fait que « les produits ne rentrent pas ». Les bureaux distribuent ensuite le courrier et les colis qui se trouvaient déjà dans leur établissement.
“Une distribution partielle (du courrier, NDLR) est possible, en fonction des bureaux ouverts, mais elle reste fortement perturbée” compte tenu du blocage des centres de tri, souligne Stéphane Daussaint. Selon le syndicaliste, « de nombreux bureaux de distribution » qui croisaient déjà les bras lundi « restent à l’arrêt ». « De Bruxelles à Arlon, tout est bloqué », renchérit Thierry Tasset, secrétaire général de la CGSP Poste.
“Ça ne va pas bien se passer”
Syndicats et direction se retrouveront autour de la table ce mardi après-midi. La réunion prévue mercredi a en effet été avancée d’un jour. « Cela ne va pas se passer », prévient toutefois Thierry Tasset (CGSP Poste). Le syndicaliste prévient que le personnel refuse la proposition de bpost, qui serait de confier la distribution des journaux à la filiale AMP. “S’ils passent dans la filiale, nous ne distribuerons plus les journaux” à partir du 1er mai, prévient-il.
À la fin de l’année dernière, le gouvernement fédéral a mis fin au système de concession pour la distribution des journaux et a accordé 75 millions d’euros à bpost pour continuer à distribuer les journaux pendant les six premiers mois de l’année. Pour l’avenir, un accord serait proche entre les éditeurs et la société postale, qui envisagerait donc de confier cette distribution à sa filiale AMP.
