P.Près de trois mois jour pour jour après le drame survenu au large de Wimereux, c’est pratiquement le même scénario qui se répète.
Ce mardi 23 avril, au lever du jour, vers 3 heures du matin, plusieurs dizaines de bateaux ont pris la mer pour tenter de rejoindre l’Angleterre. Les conditions météorologiques plus que favorables et le calme relatif des eaux ont motivé les passeurs à agir.
Malheureusement, quelques heures après leur départ, plusieurs bateaux se sont retrouvés en difficulté et ont chaviré. Le bilan provisoire est déjà lourd : cinq migrants, dont une fillette de quatre ans, sont morts. La veille au soir, vers 22 heures, un groupe d’une quarantaine de migrants a été aperçu près de la gare de Wimille-Wimereux.
Un appareil important et de grosses ressources
Sur place, la police est rapidement intervenue, tout comme l’Abeille Normandie au large pour porter secours aux autres bateaux. Les pompiers de Boulogne-sur-Mer étaient appuyés par les casernes de Marquise et de Calais ainsi que les SMUR de Boulogne, Calais et Dunkerque.
L’avion de Frontex survole actuellement la zone, tandis que plusieurs drones de reconnaissance ont été envoyés au large pour surveiller les bateaux encore à flot.
Dans la nuit, la Police Nationale a empêché la livraison de matériel nautique : deux bateaux, deux bidons de carburant ainsi que deux moteurs et gilets de sauvetage.
Vers 9h30, des pompes funèbres arrivent sur place et s’apprêtent à évacuer les corps récupérés au large. Plusieurs centaines de migrants ont été secourus. Une soixantaine de personnes ont tenté de rejoindre le slack mais ont été interceptées par la police, qui les a obligées à rejoindre la rue Nationale à Ambleteuse. A la gare de Wimille-Wimereux, là encore, de nombreux migrants attendent le train pour rentrer à Calais.
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