Les tempêtes étaient attendues, elles ont été spectaculaires. Les Alpes-Maritimes ont été frappées lundi, en fin d’après-midi, par une cellule orageuse qui a provoqué d’importantes précipitations et une baisse brutale des températures.
L’orage qui a éclaté vers 17 heures a été notamment marqué par de fortes grêles. Plusieurs quartiers de la ville de Nice se sont retrouvés sous un manteau de glace.
Quelques kilomètres plus à l’ouest de la Côte d’Azur, Cagnes-sur-Mer, a connu une situation similaire. Cette vidéo montre les conditions routières auxquelles les conducteurs ont dû faire face.
L’autre fait notable de cette tempête est le changement spectaculaire des températures qu’elle a provoqué. En début d’après-midi, il faisait une quinzaine de degrés à Nice, selon les relevés de la station Météo France fournis par Infoclimat. A 17 heures, lorsque le phénomène a débuté, il faisait encore un peu plus de 11°C. Quelques minutes plus tard, il ne faisait plus que 4,4°C.
Ce graphique du site Météociel permet de visualiser la rapidité de l’évolution. À la tombée de la nuit, la température n’a guère augmenté par la suite.
Cette carte de lundi à 17h48 montre à quel point les Alpes-Maritimes ont connu une situation complètement différente du reste des régions françaises bordant la Méditerranée. Il faisait une quinzaine de degrés partout ailleurs.
Gaétan Heymes, prévisionniste de Météo France, souligne le caractère exceptionnel de la situation. Avec 4,4°C au passage de l’orage, Nice était alors la ville française située en plaine à connaître la température la plus fraîche. C’était la première fois en 73 ans qu’il faisait aussi froid à la fin du mois d’avril. En 1951, la température descend à 3,8°C le 30 avril.
Le 21 avril 1954, il faisait 3,5°C, mais c’était un jour plus tôt dans le calendrier que le 22 avril 2024. Début avril, il faisait déjà plus frais que lundi. Nous étions le 2 avril 2022. La température était alors descendue à 3,8°C, « ce qui reste en avril le plus bas des quarante dernières années », explique Gaétan Heymes.
Ce mardi, d’autres tempêtes pourraient toucher les Alpes-Maritimes. “C’est notamment entre le sud des Alpes et l’ouest de la Corse qu’on attend les averses orageuses les plus actives”, selon Keraunos.
L’observatoire français des tornades et tempêtes violentes n’exclut pas la formation d’un “phénomène vortex”. Ces éventuels tubas (une tornade émergeant d’un nuage mais qui ne touche pas la terre) et trombes marines (une tornade en mer), devraient a priori rester au large.
