une « petite ville de demain » qui veut garder sa taille

une « petite ville de demain » qui veut garder sa taille
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Erespectant scrupuleusement les limitations de vitesse, les Saujonnais peuvent rejoindre le cœur de Saintes en vingt minutes, et le front de mer de Royan en un quart d’heure. Dans sa version 2×2 voies, la RN 150 s’étend au moins de Saintes à Saujon depuis 2008, voire jusqu’à Royan. Cette liaison confortable et rapide ajoute aux atouts d’une petite ville dont la population a augmenté de moitié depuis le début des années 1990 et a même pratiquement doublé depuis 1968. Une gare SNCF, une dizaine de médecins généralistes en activité, trois supermarchés, des écoles maternelles et élémentaires, mais aussi un collège sont autant d’arguments expliquant l’attractivité de la commune.

Une statistique atteste de cette attractivité : un ménage sur deux réside à Saujon depuis moins de dix ans. Contrainte dans son développement urbain, Saujon n’a pas vu sa population s’envoler au cours de cette décennie, ce qui convient parfaitement à son maire, Pascal Ferchaud. « Très honnêtement, je ne veux pas qu’on aille à 10 000 ou 15 000 habitants. Avec 7 200 habitants, Saujon a également pu rejoindre le réseau des « Petites Villes de Demain ». Une ville de 5 000 à 10 000 habitants reste à taille humaine. On ne va pas dire qu’on connaît tout le monde, mais presque. Aujourd’hui, cette taille nous convient bien. Nous sommes, selon les années, entre le 8e et le 10e commune du département en termes de population et je ne veux pas faire de chiffres pour devenir la quatrième ou la cinquième. »

Construction proche de la saturation

Même si ses élus envisageaient de « pousser sur les murs » pour répondre à la dynamique d’installation en Pays Royannais, la commune ne serait pas en mesure de satisfaire la demande. L’un des atouts de la commune, l’eau, est aussi l’un des principaux obstacles à la construction, y compris de logements dits sociaux. Les retraités, près de la moitié de la population (48%), ne se plaindront peut-être pas de cette saturation quasi urbaine, en quête de la tranquillité qu’offre cette localisation en retrait de l’agglomération de Royan. Le patrimoine doit faire face à une valeur immobilière augmentant de 37,20% en cinq ans.

Si elle avait été vendeuse, Stéphanie Cosson aurait pu être intéressée par cette envolée des prix de l’immobilier. Mais cette hypnothérapeute et formatrice de 52 ans n’envisage pas de quitter une ville où elle vit depuis juillet 2000. « Arrivée en plein été, j’ai trouvé plus facile de trouver des locations à l’année à Saujon qu’à Royan, où Je suis venu travailler, mais j’y suis resté. J’ai déménagé quatre fois, mais toujours à Saujon. »

« Supermarchés, écoles… Nous avons tout sur place ! »

La « petite ville de demain » répond à toutes les attentes. « Nous avons tout sur place ! », résume Stéphanie Cosson. En détail : « Plusieurs supermarchés, magasins de bricolage, deux jardineries, un petit centre-ville, des écoles, un collège, voire. Même professionnellement, je m’y retrouve. Je peux comparer, ayant eu un temps une pratique à Royan : Saujon est plus accessible pour les gens venant de la presqu’île d’Arvert, de Saintes aussi. »

Un centre-ville à réinventer

Saintes, malgré sa facilité d’accès, Monique et Jean-Guy Suire s’y rendent rarement. Ils trouvent leur bonheur et les commerces et services dont ils ont besoin à proximité. Ces retraités alertes, très impliqués dans la vie locale, bénévoles au sein de l’association Saujon Anim’, ont connu Saujon dans des temps lointains. « Quand nous étions jeunes, Saujon était notre capitale. » Jean-Guy est de Nancras, Monique de Saujon. « Enfin, du Pas du Breuil », précise clairement l’intéressé. La vie les a menés en région parisienne, où ils ont vécu 55 ans. « Nous avons toujours dit que nous reviendrions ici. » Habitué aux commodités des grandes villes, le couple concentre sa recherche de maison « sur Saujon même ».

Depuis leur retour il y a presque cinq ans, Monique et Jean-Guy Suire profitent d’une retraite paisible mais active. Atténuant leur perception de Saujon avec un bémol. « Le centre-ville manque peut-être d’un peu de vie… » Stéphanie Cosson pointe plus directement cette ombre. « Quand j’étais conseiller municipal, j’ai plaidé pour que la rue Carnot soit réservée aux piétons le matin. Les bars pourraient étendre leurs terrasses, on pourrait proposer des animations de rue. Il y a actuellement des voitures en permanence. Quand mes enfants étaient petits, c’est simple, je n’allais pas en centre-ville ! » La municipalité est consciente de la problématique et des enjeux. Elle a justement décidé de rendre la piétonnisation les samedis et dimanches matins, du 1euh Mai au 31 octobre.

 
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