petite enfance, non au rétropédalage ! – .

petite enfance, non au rétropédalage ! – .
Descriptive text here

Petite enfance : non au rétropédalage !

Lettres de lecteurs

Publié aujourd’hui à 7h59

Genève, le 21 avril

Lorsque, dans les années 1980, Guy-Olivier Segond prend la décision de mettre en place une politique de la petite enfance et de lancer la Ville dans un programme d’ouverture de crèches, il justifie sa démarche par deux constats : d’une part, les crèches privées de l’époque sélectionnées demandes selon la situation financière des parents d’équilibrer leurs finances, ce qui excluait les familles à faible revenu, par contre, elles fonctionnaient avec un personnel peu formé, mal payé et engagé. au minimum, d’où une supervision problématique.

On voit donc que la loi controversée du 14 novembre revient à rétablir le statu quo ante dénoncé à l’époque par Guy-Olivier Segond. Evidemment, les auteurs de la loi ne connaissent rien du fonctionnement des crèches. La plupart d’entre eux, pour ne pas dire tous, ne peuvent pas compter sur un personnel engagé à 100 %. Les taux varient souvent entre 50 et 100 %, ce qui entraîne une gestion du personnel difficile. À cela s’ajoute le problème de l’absentéisme pour cause de maladie, d’accident, de circonstances personnelles, voire même de retrait ou de changement d’orientation. Les enfants étant là, leur encadrement se poursuit avec un personnel en sous-effectif, conduisant souvent à des situations limites, voire critiques.

Vouloir alléger les normes d’encadrement en vigueur revient donc à rendre encore plus problématique et incertain le bon accueil des enfants. En acceptant préalablement de subventionner le déficit des institutions de la petite enfance, la Ville de Genève a fait le bon choix. Cela nécessite un suivi rigoureux du fonctionnement de ces derniers et inévitablement leur municipalisation compte tenu de la difficulté de renouveler les comités aujourd’hui pour la plupart dépassés par l’évolution de leur responsabilité d’employeur. Mais lorsqu’il s’agit d’économiser des fonds publics tout en augmentant le nombre de crèches, il me semble que la future municipalisation ne devrait pas consister à aligner le personnel des crèches sur celui de la Ville mais à les soumettre à un statut différent, adapté à ses spécificités, comme celui de sapeurs pompiers.

Michel Rossetti, ancien bourgmestre de Genève

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaire

#Suisse

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Réponse judiciaire, soutien à la parentalité, comment prévenir la petite délinquance à La Réunion ? – .
NEXT découvrez les photos des 10 candidats