améliorons le soutien à l’apprentissage – .

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Améliorons le support d’apprentissage

François Abbé-Decarroux, président du conseil de fondation FoPro

Publié aujourd’hui à 08h00

L’objectif poursuivi conjointement par la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail est de faire en sorte que 95% des jeunes de 25 ans possèdent un diplôme d’études secondaires, les connaissances minimales pour accéder au marché du travail ou entamer une carrière. l’enseignement supérieur. En Suisse, près de 91% des jeunes adultes ont en effet obtenu un premier diplôme après l’école obligatoire. Calculé par canton, ce taux varie entre 85,4% et 100%, cachant des réalités très différentes (OFS, 2023).

Les caractéristiques individuelles des étudiants, comme le sexe, le statut migratoire, le caractère urbain de la commune de résidence ou la formation suivie à 15 ans, n’expliquent cependant qu’une petite partie des différences intercantonales. En revanche, on observe que plus la proportion de jeunes choisissant la formation générale à la fin du cycle d’orientation dans un canton est importante, plus son taux d’obtention d’une première attestation du secondaire II à 25 ans est faible (CSRE, 2023).

Cela pourrait bien expliquer pourquoi, à Genève, moins de 87% des jeunes ont un diplôme du secondaire II à 25 ans. Dans ce canton, le pourcentage de jeunes optant pour la formation générale est en effet particulièrement élevé: près de 66% par rapport à 32% en moyenne suisse (OFS, 2023).

En privilégiant les jeunes vers l’enseignement général, le système de formation genevois crée une succession d’échecs, retardant l’obtention d’un premier diplôme. Ils commencent au collège, où environ un tiers des élèves admis échouent, pour se poursuivre à l’ECG, où plus d’un admis sur deux abandonne la formation (SRED, 2019). Mais ces échecs compromettent à leur tour la réussite de ceux qui ont choisi la formation professionnelle en fin de cycle d’orientation et qui se retrouvent en concurrence avec d’autres beaucoup plus âgés car issus d’une première voie générale. Et ainsi de suite.

Le principal défi de la politique éducative genevoise est donc de soutenir le choix de l’apprentissage à la sortie de l’école obligatoire, afin de réduire durablement le taux de jeunes sans diplôme à 25 ans. Comment y parvenir efficacement ? Stefan C. Wolter, directeur du rapport 2023 sur la formation en Suisse, ne tourne pas autour du pot : « Les cantons souhaitant renforcer la formation professionnelle doivent limiter l’accès aux autres formations » (SRFP, 2023).

Or, c’est précisément l’inverse qui se fait à Genève puisque la loi sur l’instruction publique et son règlement d’application permettent au DIP d’appliquer un numerus clausus à la formation professionnelle alors que les cours généraux n’y sont pas. soumis. C’est ainsi par exemple qu’à chaque année scolaire, l’accès à la maturité professionnelle post-CFC est régulé par un test d’admission et plusieurs dizaines d’étudiants se retrouvent distancés faute de places disponibles suffisantes.

Il y a près de dix ans, le Conseil d’État adoptait un plan d’action pour soutenir et promouvoir les apprentissages. Cette politique aurait dû commencer par supprimer toutes les règles qui, dans le cadre normatif du DIP, limitent l’accès à la formation professionnelle et réduisent son attractivité. Une action qui pourrait être mise en œuvre par le nouveau responsable de la DIP pour que les choses puissent enfin évoluer rapidement. C’est une question de crédibilité de la politique publique genevoise de soutien à l’apprentissage.

*Fondation ForPro, pour-pro.ch

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